Dans une tribune publiée vendredi par le Washington Post et intitulée "Notre prochain président doit restaurer notre foi en l'Amérique", M. Dimon insiste sur la nécessité pour le prochain dirigeant d'unir la nation au lieu de se plier aux extrêmes.
M. Dimon, qui dirige JPMorgan depuis 2006, fait partie d'un groupe de PDG du secteur financier dont les noms ont été évoqués pour occuper des postes économiques de haut niveau au sein du gouvernement, notamment celui de secrétaire d'État au Trésor.
Fin juin, l'ancien président des États-Unis, Donald Trump, a déclaré à Bloomberg qu'il envisagerait de nommer M. Dimon au poste de secrétaire au Trésor s'il remportait l'élection du 5 novembre.
Par ailleurs, la vice-présidente Kamala Harris a déjeuné avec M. Dimon à la Maison Blanche en mars, selon une source au fait de la situation qui a refusé d'être identifiée pour discuter de la réunion privée.
L'article de M. Dimon est publié après la convention nationale républicaine de la mi-juillet et avant la convention nationale démocrate de la fin du mois d'août.
Alors que ses projets d'avenir font depuis longtemps l'objet de spéculations, l'attention portée aux prochaines étapes de Dimon s'est intensifiée cette année après que le conseil d'administration de JPMorgan a identifié des successeurs potentiels, ouvrant ainsi la voie à une éventuelle transition de la direction.
M. Dimon est l'une des personnalités les plus en vue de Wall Street, mais son influence s'étend bien au-delà du monde des affaires et de l'économie. Le PDG s'exprime souvent sur des questions politiques telles que le leadership américain, la formation professionnelle et la sécurité énergétique.
M. Dimon a souligné la nécessité pour la prochaine administration présidentielle de compter des membres des deux partis politiques, ainsi que des dirigeants du secteur privé.
"Un président devrait intégrer dans son cabinet les personnes les plus talentueuses, y compris celles issues du monde des affaires et du parti opposé", a écrit M. Dimon.
Il a cité les présidents Abraham Lincoln, Harry Truman et Dwight Eisenhower comme des exemples qui "nous ont guidés vers l'avant avec bon sens et pragmatisme", a écrit M. Dimon.
Parmi ses recommandations politiques, le PDG a souligné l'importance de l'énergie dans la politique étrangère.
"Alors que nos alliés mènent des guerres pour défendre leur souveraineté et leurs démocraties, et qu'ils ont désespérément besoin de sources d'énergie sûres et fiables, retarder les projets de gaz naturel liquide à long terme en Louisiane et au Texas est malavisé et va à l'encontre du but recherché", a-t-il écrit.
En matière de politique intérieure, "nous pouvons facilement réformer nos politiques hypothécaires afin de rendre l'accession à la propriété plus abordable pour les Américains à faible revenu", a écrit M. Dimon.
Il a également appelé le prochain président à s'efforcer de gagner le soutien de tous les électeurs.
"N'insultez pas, ne stéréotypez pas, n'armez pas, ne désignez pas de bouc émissaire et ne mettez pas l'accent sur les gaz", a déclaré M. Dimon. "Et ne les attaquez pas. Engagez-les. Cela demande du courage.