Leader européen dans la construction navale militaire (porte-avions, sous-marins, frégates…), DCNS est aujourd’hui détenue à 25% par Thales, elle-même propriété à la majorité de Dassault Aviation. Autre actionnaire de poids de DCNS : l’État français.

Ce dernier souhaite se désengager un peu plus et Thales détient à ce titre une option d’achat prioritaire sur 10% supplémentaire du capital de DCNS. Par l’intermédiaire de son président Charles Edelstenne, Dassault Aviation a indiqué ne pas s’opposer à prendre plus de 50% du capital de DCNS, donc son contrôle.

Sauf que Charles Edelstenne a été très clair : « à la condition de traiter le problème des ouvriers d’État, surtout si on veut entrer en compétition à l’international ». Mis à disposition de DCNS, les quelque 6 000 ouvriers d’État relèvent de l’État, par exemple en matière d’augmentation de salaire. Un « problème » semble-t-il pour Charles Edelstenne qui ne voudrait pas « s’embarrasser » d’employés au statut hybride. Aussi Dassault a-t-il pour l’heure décidé de décaler d’un an la levée d’option qui amènerait Thales à détenir au minimum 35% de DCNS.

Affaire à suivre, donc.