Une lettre d’intention a été signée entre les deux gouvernements: Y figure l’ouverture d’une négociation pour l’achat de 14 Rafale, mais aussi 35 hélicoptères Eurocopter, six vaisseaux, des blindés et des équipements radar. Selon Charles Edelstenne, la vente de 14 avions « est à priori acquise ». « Les deux parties se sont données jusqu’à début juillet pour aboutir. Les négociations porteront sur le prix, les modalités de paiement et sur le matériel qui va équiper l’avion », indique Dassault Aviation. Même chose à l’Elysée où on se veut « très confiant » sur l’issue des négociations.

Des Mirage en 1973

Lors de la dernière visite de Kadhafi à Paris, en 1973, au lendemain de son coup d’Etat, la France avait notamment conclu un méga-contrat portant sur la fourniture de plus d'une centaine d'avions de combat Mirage. Les autorités françaises de l'époque (gouvernement Pompidou) avaient expliqué que ces appareils étaient destinés à assurer la sécurité de la Libye, mais une importante partie de cette force aérienne avait fini dans les mains des Egyptiens.

Le spectre d’un refus de la Maison Blanche

Reste un obstacle à la livraison définitive des Rafale, et pas des moindres. Selon Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée, les Etats-Unis peuvent « théoriquement » s’opposer à ce contrat. Ils fournissent des composants électroniques (chips) équipant le Rafale. Or, un refus de la Maison Blanche et la première exportation du fleuron de Dassault Aviation capotera. A moins que les relations amicales nouées entre Nicolas Sarkozy et George W. Bush soient suffisamment solides pour surmonter l’obstacle …