Les "stress tests" ("tests de résistance") demandés par les ministres des Finances de l'Union afin d'évaluer la solidité des banques européenne devraient, selon Bill Miller, avoir les mêmes effets que ceux obtenus aux États-Unis.

Les tests lancés outre-Atlantique l'an passé avaient en effet permis de faire le point sur les besoins de financement des banques et avaient restauré la confiance aux marchés.

Pourtant, la prédiction de Bill Miller survient à un moment où les Bourses américaines sont touchées par une nouvelle vague de froid. Depuis leurs plus hauts niveaux d'avril dernier, les marchés de titres américains perdu 12%, suite à la contamination de la crise hypothécaire européenne.

Et la semaine passée, les marchés ont pointé à la baisse 4 jours sur cinq, après que la Réserve Fédérale a annoncé que la crise européenne avait fait plonger les ventes de logements neufs aux États-Unis à leur plus bas niveau historique.

Des mauvaises nouvelles qui ne viennent pas ébrécher le moral d'acier de Miller. Celui-ci n'hésite pas à prédire une hausse de 15% de l'indice Standard & Poor's 500 cette année. Et Miller annonce que son fonds Legg Masson - aux commandes de 18 milliards de dollars d'actifs dans le monde - sera très offensif.

La banque, les NTIC et les biotechs en tête
L'homme précise en outre ses préférences en matière de d'investissements. En premier lieu, Bill Miller mise sur les banques. S'inspirant du célèbre adage nietzschéen "Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort", Miller pense qu'elles sont sorties renforcées de la crise financière.

Les noms des grandes institutions financières qui ont donné des sueurs froides au marché il y a trois ans - Citigroup, Bank of America, Goldman Sachs ou Wells Fargo - sont devenues à ses yeux les futures valeurs phares de la nouvelle croissance américaine.

Ensuite, ce sont les technologies de l'information (il cite IBM) et les biotechnologies (Genzyne farouchement convoité par Carl Icahn) qui ont encore les faveurs de Miller. Autant dire que tous les gestionnaires de fonds n'affichent pas exactement le même optimisme que lui. Mohamed El-Erian (Pacific Investment Management) et Jeffrey Gundlach (DoubleLine Capital) sont tous deux aux antipodes de Miller.

Pour ces deux cassandres, les dettes européennes entraîneront inéluctablement une reprise de la crise mondiale...