Tout le monde connait le co-fondateur de Microsoft, Bill Gates. Ce que l’on sait moins, c’est que notre baron est aussi le plus célèbre « non diplômé » de la prestigieuse université américaine d'Harvard. Oui, Bill Gates a fréquenté Harvard, il y est entré en 1973. Oui, Bill Gates s’y est enrichi. Mais plus que des enseignements, c’est un associé, Paul Allen, qu’il y a trouvé ! Ensemble, ils ont fondé, en 1975, la « petite entreprise » qui deviendra Microsoft Corporation. Pour la petite anecdote, en 2007, Harvard lui a décerné le diplôme à titre honorifique !

L’homme le plus riche d’Asie, le hong-kongais Li Ka-shing revient de loin. Fils d’immigrants venant de Chine continentale, il commence, au début des années 50, à vendre des fleurs en plastique dans les rues de Hong Kong. Il a alors 12 ans. A 17 ans il abandonne définitivement l’école pour vendre des montres. Agé de 79 ans, il règne aujourd’hui sur un empire aux multiples facettes (électricité, télécoms, immobilier, services portuaires...) évalué à 26 milliards de dollars. Il préside les holdings Cheung Kong et Hutchison Whampoa.

François Pinault, fils de paysan breton, quitte l’école à l’âge de 16 ans, deux ans avant le bac. Employé dans la scierie de ses beaux-parents, il finit par la racheter à 26 ans et la métamorphose en un important groupe de matériaux de construction. Il s’illustre ensuite en spéculant, notamment sur le sucre, avant de faire partie des « raiders » boursiers des années 80. Il créé le groupe Pinault-Printemps-Redoute (PPR) et est aujourd’hui à la tête d’une fortune de plus de 6 milliards d’euros.

Sheldon Adelson incarne à merveille la culture du self made men américain. Fils d’un chauffeur de taxi de Boston, l’américain débute à douze ans comme vendeur de journaux à la criée. Pas le temps de faire des études... Il enchaîne les petits boulots espérant dénicher l’affaire qui lui permettra de se lancer. Il monte ainsi plusieurs projets dont COMDEX, un grand salon informatique dans les années 80. Puis il se tourne vers les hôtels-casinos, aux Etats-Unis et en Asie notamment. Son groupe, Las Vegas Sands, est l’un des premiers casinotiers au monde.

Lors d’une interview accordée à L’express, Jean-Claude Decaux confiait « La chance de ma vie, c’est de ne pas avoir fait HEC ! ». Fils aîné d’une famille de trois enfants, Jean-Claude Decaux est un autodidacte. A 18 ans, il arrache à ses parents son émancipation et crée, en 1964, une société spécialisée dans les panneaux publicitaires d’autoroutes. Il invente ensuite le concept de mobilier urbain : offrir aux municipalités des abribus sur lesquels il placarde des affiches publicitaires. L’idée est ingénieuse, le succès au rendez-vous. Notre baron est aujourd’hui le dixième homme le plus riche de France grâce à une fortune de plus de trois milliards de dollars.

Récemment, Amancio Ortega cédait la présidence de son groupe à son vice-président Pablo Isla. A 74 ans, l’homme d’affaires prend une retraite bien méritée. Aujourd’hui neuvième fortune mondiale, notre baron, fils d’un employé des chemins de fer de Castille, a pourtant quitté l’école à 14 ans ! Dans les années 60, il constitue, avec sa femme, une petite entreprise dans le Nord-Ouest de l’Espagne. En 1979, il ouvre son premier magasin de prêt-à-porter « chic et pas cher » : Zara. Aujourd’hui le groupe Inditex possède 5 000 points de vente dans plus de 75 pays à travers le monde et fait ses premiers pas dans l’e-business grâce au lancement de ses boutiques en ligne en septembre dernier.

Le mois dernier M6 consacrait un reportage à Xavier Niel, le fondateur de Free « peu connu du grand public ». Mais pour les fidèles des « Barons de la Bourse », Xavier Niel est loin d’être un inconnu ! 18ème fortune française selon le classement Forbes 2010, Xavier Niel n’a jamais terminé son année de « prépa » (math’ sup’), voie royale vers les diplômes d’ingénieurs. A 20 ans, bien inspiré, il lance une société de télématique qui surfe sur la vague du Minitel rose. En 1993, il passe à Internet et lance le fournisseur d’accès WorldNet puis le célèbre Free et sa maison-mère Iliad.

Pauline Raud