« Nous sommes vendeurs » a déclaré le gérant commandité du groupe Lagardère. « Nous vendrons quelles que soient les difficultés que nous avons aujourd’hui avec Vivendi (...) On n’a pas retiré le projet pour le reprendre l’année prochaine » a-t-il expliqué. Pour le dirigeant français, il s’agirait donc d’un simple « décalage dans le temps », qui ne devrait pas dépasser « quelques mois ».

Cette cession a été décidée il y a plus d’un an. A l’époque, alors que l’investisseur activiste Guy Wyser-Pratte s’efforçait avec une rare obstination de fustiger les décisions et la stratégie du fils de Jean-Luc Lagardère, exigeant même sa démission, Arnaud Lagardère s’était engagé à céder la plupart de ses participations minoritaires. Depuis lors, le magazine Le Monde a effectivement été vendu, ainsi que les éditions internationales du magazine ELLE, mais ces désengagements n’ont pas rapporté les quelques deux milliards d’euros attendus.

Le groupe espère sans doute être en mesure de séduire Marie-Odile Amaury de vendre Le Parisien (dont le groupe détient 25%), et gage aussi que la vente du Monde Interactif (contrôlé à 34% par Lagardère) pourra intervenir une fois la restructuration du groupe terminée.

En début de mois, Groupe Lagardère a publié un chiffre d’affaires en hausse d’un peu plus de 3% à 1,8 milliard d’euros sur le premier trimestre de l’année en cours.