A son départ, en avril dernier, Antoine Bernheim a laissé un empire de l'assurance de 85 000 employés présents dans 68 pays et qui réalise environ 70 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel ; 55 milliards d'euros de mieux qu'à son arrivée, quinze ans plus tôt.

A 86 ans, l'ancien dirigeant charismatique s'est pourtant vu reprocher des rétributions jugées excessives par certains. Par qui ? Le mystère reste entier. Mais certains voient planer l'ombre de l'ennemi de toujours et nouveau dirigeant du groupe : Cesare Geronzi.

Dans le courrier publié par le Corriere della Sera et dont le journal Les Echos reproduit quelques passages, l'auteur anonyme rappelle qu'outre sa rémunération de 1,5 million d'euros qui lui est versée au titre de Président d'honneur à vie de Generali, Antoine Bernheim aurait touché « des rétributions et des bonus que certains évaluent à au moins 32,7 millions d'euros, sans compter l'allocation viagère » de 1,5 million.

Mettant l'accent sur le caractère excessif de ces versements, la missive conclut en invitant l'entrepreneur Français à se délester d'une partie des sommes perçues. « Vous saurez écouter le conseil suivant : faites un don à une association caritative ou bien à une fondation ».

Aux dernières nouvelles Antoine Bernheim n'a pas encore réagi et le groupe Generali n'a ni démenti, ni validé les montants évoqués.