Les États-Unis ont autorisé Shell et le gouvernement de Trinité-et-Tobago à développer un gisement de gaz naturel situé dans les eaux vénézuéliennes proches de leur frontière maritime, a annoncé jeudi le procureur général trinidadien John Jeremie. Cette décision, qui relance un projet stratégique en suspens depuis plusieurs années, marque un assouplissement ciblé des sanctions américaines imposées au Venezuela depuis 2019.
Le projet, connu sous le nom de Dragon, sera conduit par Shell et la société publique National Gas Company de Trinité. Il vise à garantir l’approvisionnement en gaz des usines de gaz naturel liquéfié et de l’industrie trinidadienne, fortement dépendantes des importations. La licence américaine, signée mercredi, autorise les négociations entre Trinité, Shell, le Venezuela et PDVSA jusqu’en avril 2026, à condition que des entreprises américaines participent au développement. "Certains objectifs commerciaux devront être atteints au bénéfice des acteurs américains", a précisé Jeremie, jugeant ces exigences "raisonnables et atteignables".
L’administration Trump avait suspendu en avril les autorisations délivrées sous la présidence Biden, gelant plusieurs projets régionaux menés par Shell et BP. Ce nouveau feu vert illustre la volonté de Washington de relancer les flux énergétiques régionaux tout en conservant un contrôle étroit sur les investissements liés au gaz vénézuélien, secteur jugé stratégique à la fois pour la stabilité régionale et pour les intérêts américains.




















