Alors que la séance avait débuté dans le vert, le président américain a créé la surprise en réagissant aux nouvelles restrictions imposées par Pékin sur les exportations de terres rares. Dans son post publié à 17h, il s’est dit "choqué" par la décision chinoise, annonçant dans la foulée que de "lourdes taxes douanières" allaient être appliquées sur les biens en provenance de Chine, et que son administration préparait d'autres contre-mesures.

L’impact sur les marchés a été immédiat. Le S&P 500 a dévissé de 2,71%, clôturant à 6 552,5 points. Le Dow Jones a perdu 1,9% à 45 479,6 points, tandis que le Nasdaq 100, plus exposé aux valeurs technologiques, a chuté de 3,49% à 24 221,7 points.

Les semi-conducteurs ont particulièrement souffert : l’indice SOX abandonne 6,32% sur la séance. Parmi les baisses les plus marquantes, on retrouve ARM (-9,26%), AMD (-7,78%) et Nvidia (-4,91%).

Les valeurs chinoises cotées à New York ont également été durement sanctionnées : Alibaba a perdu 8,45%, JD.com 6,24% et PDD Holdings 5,32%. Qualcomm a également plongé de 7,32%après l’annonce par les autorités chinoises de l’ouverture d’une enquête antitrust sur son projet d’acquisition de l’entreprise israélienne Autotalks.

Ce regain de tensions commerciales intervient alors que le gouvernement fédéral américain reste paralysé depuis dix jours, faute d’accord budgétaire. Une situation qui retarde la publication de nombreux indicateurs macroéconomiques essentiels à la politique monétaire de la Fed.

Dans ce contexte pesant, les investisseurs attendent désormais les premières publications de résultats trimestriels, avec les grandes banques américaines en ouverture de bal dès la semaine prochaine.