Les prix du pétrole ont progressé lundi après des assurances selon lesquelles le président américain Donald Trump rencontrera son homologue chinois Xi Jinping plus tard en octobre, apaisant ainsi une flambée des tensions commerciales entre les deux plus grandes économies mondiales qui avait fait chuter les cours du brut à leur plus bas niveau depuis cinq mois vendredi.
Les contrats à terme sur le Brent ont clôturé en hausse de 59 cents, soit 0,9 %, à 63,32 $ le baril, tandis que les contrats sur le brut américain West Texas Intermediate ont également terminé en hausse de 59 cents, soit 1 %, à 59,49 $ le baril.
Les deux indices avaient perdu environ 4 % vendredi, atteignant leur plus bas niveau depuis mai, après que Donald Trump a menacé d'annuler sa rencontre avec Xi et d'imposer de nouveaux droits de douane importants sur les importations chinoises.
Cependant, Scott Bessent, secrétaire au Trésor américain, a déclaré lundi que la rencontre entre les dirigeants américain et chinois restait prévue en Corée du Sud fin octobre, soulignant d'importantes communications entre les deux parties durant le week-end.
« Nous avons considérablement désamorcé la situation », a affirmé Bessent lors d'un entretien avec la Fox Business Network.
La chute des marchés semble désormais limitée par la volonté de Washington et Pékin de négocier, a estimé Suvro Sarkar, analyste chez DBS, ajoutant que les perspectives à court terme dépendaient de l'issue finale des discussions commerciales.
Les prix du pétrole s'étaient effondrés en mars et avril, au plus fort des tensions commerciales entre les deux pays.
« Toute réduction du commerce international ne peut être que baissière pour le pétrole », ont indiqué les analystes énergie de PVM dans une note adressée à leurs clients.
Du côté de la demande, les importations chinoises de brut en septembre ont augmenté de 3,9 % sur un an, atteignant 11,5 millions de barils par jour, selon les données des douanes.
Parallèlement, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a maintenu inchangées ses prévisions de croissance relativement élevées de la demande mondiale de pétrole pour cette année et la suivante.
Dans un rapport mensuel publié lundi, l'OPEP a laissé entendre que le marché pétrolier connaîtrait un déficit d'offre bien moindre en 2026, alors que l'ensemble élargi OPEP+ poursuit ses hausses de production.
Par ailleurs, les perspectives de paix au Moyen-Orient ont limité la progression des prix du pétrole. Le groupe palestinien Hamas a libéré lundi les 20 derniers otages israéliens survivants dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu négocié par les États-Unis.
Donald Trump a salué « l'aube historique d'un nouveau Moyen-Orient » après deux années de guerre à Gaza. Toutefois, les opérateurs souhaitent attendre la consolidation de la paix avant de l'intégrer à leurs anticipations sur les prix du pétrole, ont noté les analystes de PVM.
« Le marché pétrolier est resté sceptique, traduisant par les prix tout impact haussier lié à la récente flambée de violence ; il attendra également la preuve d'un cessez-le-feu durable avant de réagir », ont précisé les analystes de PVM.


















