IBM a confirmé mardi qu’il procédera à des licenciements touchant plusieurs milliers de salariés d’ici la fin de l’année, s’inscrivant dans la vague de réductions d’effectifs qui touche le secteur technologique. Un porte-parole a précisé que cette mesure concernera "un faible pourcentage à un chiffre" des effectifs mondiaux. Compte tenu des quelque 270 000 employés recensés fin 2024, une baisse de 1% représenterait environ 2 700 postes supprimés. Certains emplois basés aux États-Unis seront concernés, mais l’effectif américain devrait rester stable sur l’ensemble de l’année.

Cette décision intervient alors qu’IBM, comme d'autres géants technologiques, cherche à améliorer sa productivité via l’intégration accrue de solutions d’intelligence artificielle. En octobre, Amazon avait annoncé la suppression de 14 000 postes dans ses équipes corporate, et Meta 600 dans sa division IA. IBM avait déjà opéré des réductions en mars dans ses services marketing et communication. Par ailleurs, le PDG Arvind Krishna avait révélé en mai que 200 postes RH avaient été remplacés par des agents d’IA, permettant de renforcer les équipes commerciales et de développement logiciel.

Malgré ce contexte de rationalisation, IBM a publié le 22 octobre des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, portés par une hausse de 10% de ses revenus logiciels. Depuis son arrivée à la tête du groupe en 2020, Arvind Krishna mène une stratégie de transformation visant à élargir la base de revenus d’IBM et à repositionner l’entreprise sur les segments porteurs, en particulier ceux liés à l’intelligence artificielle et aux services numériques.