par Peter Griffiths

LONDRES, 17 juillet (Reuters) - Quitter l'Union européenne nuirait au statut international de la Grande-Bretagne comme à ses échanges commerciaux et dissuaderait les investisseurs, a déclaré mardi le secrétaire au Foreign Office, William Hague, qui a plaidé pour une réforme du bloc.

Le Premier ministre David Cameron a promis en janvier de renégocier les relations avec l'UE, premier partenaire commercial de Londres, et d'organiser un référendum sur le maintien parmi les "28", qui s'en sont émus.

Ses promesses n'ont toutefois pas apaisé les eurosceptiques du Parti conservateur dont il est issu. Craignant pour la souveraineté nationale, ils prônent davantage de fermeté à l'égard de Bruxelles.

"Certains estiment que les dégâts dus à ces anomalies européennes sont si importants et les réformes si difficiles à mettre en oeuvre que la Grande-Bretagne ferait mieux d'en sortir. Mais je crois que réformer l'UE pour faire en sorte que la Grande-Bretagne veuille y rester serait la meilleure issue pour notre pays mais aussi pour l'Europe", a déclaré William Hague.

Le chef de la diplomatie s'adressait aux membres d'Open Europe, un cercle de réflexion qui milite pour une réforme des institutions communautaires.

Le chef du gouvernement a demandé un examen de la répartition des pouvoirs dans tous les domaines avant de se lancer dans une campagne pour la réforme des relations avec l'UE.

LONDRES ET BERLIN CONTRE UNE RELATION "À LA CARTE"

La France et l'Allemagne ont d'ores et déjà fait savoir qu'elles s'opposeraient à une formule "à la carte".

Le président du Conseil italien Enrico Letta a quant à lui parlé mardi du "risque énorme" de voir Londres sortir de l'UE dans les prochaines années et a invité les autres Etats membres à faire le nécessaire pour écarter ce risque. (Voir )

Réformer ne sera pas facile, mais la Grande-Bretagne a montré que c'était possible, a souligné William Hague, évoquant les récentes négociations sur le budget de l'UE et l'exemption des futurs plans de sauvetage financiers de la zone euro.

Le maintien, a-t-il assuré, sera bénéfique sur le plan diplomatique et pour l'économie. "L'appartenance au marché unique génère d'importants bénéfices pour la Grande-Bretagne, en particulier pour les investissements intérieurs.

"Le poids collectif de l'UE dans les négociations commerciales est également formidable. Etre l'une des nations phares de l'UE en matière de politique étrangère renforce la Grande-Bretagne sur la scène internationale", a ajouté le ministre. (Jean-Philippe Lefief pour le service français)