Les incertitudes liées à la situation budgétaire de la Grèce ont également pesé sur la tendance, à quelques jours du début d'une mission du Fonds monétaire international (FMI) à Athènes.

L'indice Dow Jones a gagné 21,46 points, soit 0,19%, à 11.144,57, le Standard & Poor's 500 a progressé de 1,02 point (+0,08%) à 1.211,67 et le Nasdaq Composite a pris 10,83 points (+0,43%) à 2.515,69.

Le S&P 500 et le Dow ont touché en séance de nouveaux plus hauts de 19 mois.

UPS a bondi de 5,26% après avoir annoncé que ses résultats du premier trimestre seraient bien supérieurs aux attentes et relevé dans la foulée ses prévisions pour l'ensemble de l'année. Le titre a bénéficié du relèvement de plusieurs recommandations d'analystes.

Dans le sillage du géant de la messagerie express, l'indice Dow Jones des transports a fini en hausse de 1,72% après avoir inscrit un plus haut d'un an. FedEx, le principal concurrent d'UPS, s'est adjugé 1,71%.

Mais l'impact positif des annonces d'UPS a été terni par l'annonce d'une augmentation inattendue des inscriptions au chômage la semaine dernière aux Etats-Unis, liée entre autres aux jours fériés de Pâques.

"Les résultats de sociétés ont montré que l'économie était en train de prendre de l'élan mais les 'bulls' (les investisseurs qui jouent la hausse du marché) ont marqué une pause aujourd'hui à cause des indicateurs", a déclaré Bruce Bittles, responsable de la stratégie d'investissement de Robert W. Baird & Co.

LES TECHNOS TOUJOURS ENTOURÉES

A ses yeux, le dernier chiffre des inscriptions au chômage, s'il a un impact négatif sur le marché, n'est pas représentatif d'une tendance de fond.

Parmi les autres indicateurs économiques publiés pendant la séance, l'indice "Philly Fed" d'activité dans la région de Philadelphie est ressorti en hausse et légèrement au-dessus du consensus, tout comme l'indice NAHB de confiance des promoteurs immobiliers.

Le Nasdaq a aussi été soutenu par la hausse de 1,07% de Google, qui devait publier ses résultats après la clôture des marchés.

Autre moteur pour le secteur des hautes technologies: Intel, qui bénéficie toujours de ses bons résultats publiés en début de semaine, a pris 2,98%, la plus forte hausse du Dow.

Les analystes ont déjà revu à la hausse leurs estimations de résultats pour les sociétés composant l'indice S&P 500: ils anticipent désormais une croissance de 38,2% des bénéfices au premier trimestre par rapport à la même période l'an dernier, selon les dernières données de Thomson Reuters, alors que le consensus n'était que de 36,6% le 1er avril.

Les craintes de voir la Grèce déclencher le mécanisme d'aide financière d'urgence mis à sa disposition par l'Union européenne et le FMI ont pesé sur la tendance en début de séance, sans toutefois faire craindre un retour du S&P 500 sous le seuil des 1.200 points et du Dow sous celui de 11.000.

Ces deux seuils ont été franchis il y a quelques jours pour la première fois depuis septembre 2008.

Bank of America-Merrill Lynch a annoncé en cours de séance avoir revu à la hausse son objectif pour le S&P 500 fin 2010, à 1.300 points contre 1.275 jusqu'à présent.

Ryan Vlastelica, Marc Angrand pour le service français