Barack Obama s'est montré offensif, 48H après la défaite de la candidate démocrate dans le Massachusetts: 'si les banques et leurs groupes d'influence veulent se battre, je suis prêt'.

Le Président affirme que 'sa détermination est renforcée par le constat que de grandes firmes font obstruction aux réformes, que certaines d'entre elles dégagent des profits pharamineux mais prétendent parallèlement ne pas être en mesure de prêter aux petites entreprises, ni d'abaisser le taux des cartes de crédit, ni de rembourser le TARP '.

' Les banques devront choisir entre leurs activités de crédit et leurs activités de ' trading pour compte propre ' : sans prôner le rétablissement de la séparation complète instituée par le Glass-Steagall Act 80 ans plus tôt, Barack Obama approuve les recommandations de cantonnement des activités (les modalités ne sont pas encore connues) préconisées par Paul Volcker, l'ancien patron de la FED (le prédécesseur d'Alan Greenspan... qui n'avait pas laissé que de bons souvenirs à Wall Street).

Et Wall Street laisse transparaître sa mauvaise humeur (48H après avoir fêté un peu trop ouvertement la victoire de Scoot Brown, farouche adversaire républicain du plan de réforme du système de santé défendu par le Président), les indices US historiques chutent de -1,9% ('S&P-500' à -2,05% (Dow Jones à 10.385Pts) dans le sillage des valeurs bancaires.

JP Morgan dévisse de -6,55%, Bank of America de -6,2%, Citigroup de -5,5%, Hartford Financial de -5,2%, Morgan Stanley de -4%, Goldman Sachs de -3,6%, AMEX de -2,75%... mais Wells Fargo, la banque rachetée par Warren Buffet progresse de -1,2% (elle n'apparaît pas visée par la mise en oeuvre de mesures visant à restreindre ses activités spéculatives, même observation pour Suntrust qui bondissait de +6% et Zions Bkp de +2,8%).

Au sein du 'S&P', les valeurs cycliques empruntaient le même chemin que les financières avec -8,2% sur US Steel, -6,15% sur Alcoa, -6% sur Dow Chemical, -5% sur Caterpillar et -4,5% en moyenne sur la plupart des valeurs parapétrolières alors que le baril rechute sous les 76$

A l'inverse, Seagate, soutenu par ses beaux trimestriels et une hausse de son chiffre d'affaire s'envolait de +10%.
Peu après la clôture, le géant Google causait la déception avec un chiffre d'affaire de 4,95Mds$... malgré un profit par titre de 6,79$ : l'action rechutait très rapidement de -4,75% (à 553$) dans les transactions hors séance.
Mis à part le facteur 'politiques' et des trimestriels en demi-teinte, il y avait également des raison macroéconomiques à la correction survenue ce mercredi : les opérateurs évoquent le repli 'plus fort que prévu' de l'indice 'Philly-FED' de 22,5 vers 15,2 (au lieu des 18 anticipés).

Les investisseurs avaient par ailleurs quelques raisons de se montrer déçus par le chiffre des inscriptions hebdomadaires au chômage.
Il a progressé de 36.000 à 482.000 aux Etats-Unis lors de la semaine du 16 janvier. Par contre, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a reculé sur la semaine précédente, de 18.000 à 4,6Mns (c'est une contraction purement 'mécanique').

Ce sont en tout pas moins de 12 millions d'américains qui touchent des allocations pour cause de difficultés à retrouver un travail... et le taux de chômeurs de longue durée ne cesse de progresser.

Mais il y a aussi une raison plus 'technique' et qui perturbe l'optimisme ambiant: il s'agit de la chute de l'Euro jusque sur 1,4050 face au Dollar, ce qui proviendrait de l'inversion du 'carry-trade' Dollar/Euro, laquelle témoignerait d'une soudaine aversion au risque (après que le VIX -le baromètre du stress- ait atteint un plancher en début de semaine, trahissant une confiance trop univoque des investisseurs).








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