TORONTO, 12 janvier (Reuters) - Une chef indienne du Canada a fait savoir qu'elle poursuivrait son jeûne malgré la promesse faite vendredi par le Premier ministre canadien Stephen Harper d'accorder plus d'attention aux revendications des populations autochtones à l'issue d'une rencontre avec les représentants de cette communauté.

Issue de la communauté reculée d'Attawapiskat dans le nord de l'Ontario, la chef Theresa Spence, qui se nourrit de thé et de soupe de poissons depuis décembre, poursuivra sa diète dans le but de provoquer de nouvelles réunions sur les droits des Indiens, a déclaré un porte-parole.

Les populations autochtones réclament depuis des années une plus grande responsabilité dans leurs affaires et un contrôle accru des ressources naturelles et des terres autochtones.

Les chefs des Premières Nations dénoncent la pauvreté et le chômage qui frappent durement les 1,2 million d'Indiens du Canada. Ils reprochent au gouvernement fédéral d'Ottawa d'ignorer des traités signés par le passé avec les colons britanniques.

Mais le mouvement autochtone, fédéré en une Assemblée des Premières nations (APN), est profondément divisé sur la stratégie à suivre. Certains chefs se disent prêts à des représailles économiques pour pousser Ottawa à agir, d'autres sont prêts à continuer les discussions. (Janet Guttsman; Henri-Pierre André et Danielle Rouquié pour le service français, édité par Pascal Liétout)