« La sortie de cette crise se traduira par l'émergence d'un monde vraiment différent », affirme Philippe Waechter, directeur de la recherche économique de Natixis Asset Management. Il souligne qu'au-delà de la reprise cyclique qui est à l'oeuvre, l'équilibre global a changé. Il fait remarquer d'une part que l'endettement des ménages dans de nombreux pays industrialisés obèrera leur capacité de dépense pendant un certain temps. Ce qui obligera à repenser le processus de croissance, car moins conditionné par la demande interne.

D'autre part, les pays émergents disposent d'un modèle économique spécifique basé notamment sur des critères de compétitivité exacerbés. Les pays industrialisés vont donc devoir trouver des sources de productivité nouvelles pour maintenir un avantage compétitif. Ce qui, selon l'économiste, limite spontanément la possibilité d'avoir un taux d'inflation trop élevé.

Comme troisième point, Philippe Waechter cite le fait que les contraintes budgétaires pèseront pendant longtemps, limitant les degrés de liberté des pays industrialisés.

En conséquence, il faudra prendre en compte les pays émergents de façon beaucoup plus importante que par le passé.