L'attaque marque la dernière violence dans une région où les forces congolaises et ougandaises ont lancé une campagne contre les islamistes présumés.
"Le kamikaze, empêché par les agents de sécurité d'entrer dans un bar bondé, a activé la bombe à l'entrée du bar", a déclaré le porte-parole du gouverneur régional, Gnral Ekenge Sylvain, dans un communiqué.
Six personnes sont mortes dans l'explosion et 14 ont été blessées, dont deux fonctionnaires locaux, a-t-il ajouté.
M. Sylvain a déclaré que des insurgés des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe aligné sur l'État islamique, avaient activé une "cellule dormante" à Beni pour cibler les citoyens, mais il n'a pas fourni de preuves les reliant à l'explosion.
L'ADF n'a pas immédiatement revendiqué la responsabilité de l'attaque.
Le Congo et l'Ouganda voisin ont lancé une campagne militaire dans la région à la fin du mois de novembre contre les ADF. Les autorités ont précédemment accusé le groupe d'être responsable des attentats à la bombe dans la région.
Le maire de Beni, Narcisse Muteba Kashale, avait auparavant déclaré à la radio locale qu'une bombe avait explosé dans le centre-ville. "Par sécurité, je demande à la population de rester chez elle", a déclaré le maire.
Un journaliste de Reuters se trouvant à proximité a déclaré avoir entendu une explosion vers 19 heures, juste après la messe catholique de l'après-midi, près de la route principale de la ville, suivie de coups de feu.
Le porte-parole de la police, Nasson Murara, a déclaré que les officiers avaient tiré des balles réelles pour disperser une foule en colère qui tentait d'empêcher les enquêteurs d'accéder au lieu de l'explosion. Personne n'a été blessé, a-t-il dit.
Les images partagées sur les médias sociaux montraient des dizaines de chaises vertes éparpillées sur une route, certaines fondues ou fumantes. Au moins quatre corps, dont celui d'une petite fille, pouvaient être vus parmi les débris.
Reuters n'a pas pu vérifier immédiatement l'authenticité des images.
La campagne conjointe congolaise et ougandaise, lancée le 30 novembre, avait prévu de cibler quatre camps des ADF, dont deux dans la région de Beni, a déclaré un général ougandais au début du mois.
Beni a été secouée par deux explosions en juin dans une église catholique et à une intersection très fréquentée. Personne n'a été tué dans les deux explosions, à l'exception du kamikaze présumé, qui a été tué par la deuxième explosion.
