René S., comme l'ex-banquier de 48 ans était appelé pendant les procédures judiciaires, a été condamné à 40 mois de prison plus des amendes et des frais de justice d'une valeur de plus de 125 000 francs suisses (125 200 $) lorsqu'un tribunal de première instance l'a déclaré coupable en 2019 d'espionnage et de blanchiment d'argent.

Une cour d'appel en 2020 a confirmé le verdict, tout comme le Tribunal fédéral suisse dans un arrêt publié jeudi. Il a rejeté son argument selon lequel le tribunal de première instance avait mené la procédure de manière inadmissible.

Des documents judiciaires ont indiqué que l'homme, accusé d'avoir gagné plus de 1,1 million d'euros (1,14 million de dollars) grâce à la vente, avait déménagé dans une petite ville d'Allemagne, juste de l'autre côté du Rhin, en Suisse.

Il n'a pas assisté à la procédure judiciaire et son avocat n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

L'affaire s'inscrit dans le cadre d'un différend vieux de dix ans entre l'Allemagne et la Suisse au sujet des avoirs non imposés, une question désormais dépassée depuis que les deux pays ont rejoint plus de 100 autres pays en acceptant d'échanger des données financières sur les comptes des résidents.

La Suisse, dont les banques ont versé des milliards de dollars pour régler les accusations d'avoir aidé des étrangers à dissimuler des richesses, a poursuivi de manière agressive les dénonciateurs qui divulguent des données sur leurs clients.

(1 $ = 0,9984 francs suisses)

(1 $ = 0,9608 euros)