NEW YORK, 1er avril (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse de plus de 0,6% vendredi, reprenant sa marche en avant à la faveur de statistiques dressant le tableau d'une économie américaine en bonne santé, mais pas suffisamment bonne pour que la Réserve fédérale soit tentée d'accélérer la remontée des taux d'intérêt.

L'indice Dow Jones a gagné 0,61%, soit 107,66 points, à 17.792,75. Le S&P-500, plus large, a pris 13,05 points, soit 0,63%, à 2.072,79. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 44,70 points (+0,92%) à 2.064,50.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones a pris 1,6%, le S&P 500 1,8% et le Nasdaq 3%. Sur les sept dernières semaines, ces trois indices n'ont connu qu'une seule baisse hebdomadaire, intervenue lors de la semaine au 25 mars.

Depuis son creux de l'année de 1.810,10 points touché le 11 février, qui représentait alors un repli de 11,4% par rapport au derniers cours de 2015, le S&P a rebondi de 14,5%. Et, à ce stade de 2016, il est hausse de près de 1,5% depuis le début de l'année, après -0,73% en 2015.

Le marché de l'emploi a fait preuve de solidité en mars aux Etats-Unis et les salaires ont rebondi, des données qui confirment la résistance de l'économie américaine à la conjoncture mondiale.

En outre, l'activité manufacturière a renoué avec la croissance en mars aux Etats-Unis, soutenue par la vigueur des nouvelles commandes, selon l'indice d'activité de l'Institute for Supply Management (ISM).

"Ce sont des données solides mais je ne pense pas que cela change quoi ce soit dans la manière dont la Fed envisage les perspectives", a estimé Jon Adams, chargé de la stratégie investissement chez BMO.

Mardi, la présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen avait déclaré que les risques pesant sur l'économie mondiale ne devraient pas avoir d'impact profond sur l'économie des Etats-Unis, tout en estimant qu'il demeurait approprié pour la Fed de procéder "prudemment" dans le resserrement de sa politique monétaire.

Ces déclarations ont donné un coup de fouet aux marchés actions après que nombre d'investisseurs avaient commencé à craindre une accélération de la remontée des taux d'intérêt aux Etats-Unis à la suite de propos d'autres responsables de la Fed.

La progression de la cote a été limitée par le recul du compartiment de l'énergie (-1,38%) sur fond de chute des cours du pétrole. (Benoit Van Overstraeten pour le service français)