ANKARA, 20 janvier (Reuters) - Une enseignante turque accusée d'avoir fait un geste insultant à l'adresse du président Recep Tayyip Erdogan lors d'une réunion publique en 2014 à Izmir a été condamnée à onze mois et vingt jours de prison, rapporte mercredi l'agence de presse Dogan.

Lors de cette réunion, Erdogan, qui était alors Premier ministre, avait remarqué ce geste et en avait ensuite parlé lors de son discours. "Quand je suis arrivé, il y avait une femme à un balcon qui a fait un geste si affreux de la main... Ça, c'est le CHP !", avait-il lancé, faisant référence au Parti républicain du peuple (CHP), principale formation d'opposition.

Vendredi dernier, 27 universitaires ayant signé une déclaration dénonçant les opérations militaires dans le sud-est de la Turquie ont été entendus pendant plusieurs heures par les forces de sécurité.

La déclaration, signée par un millier de personnalités dont le philosophe et linguiste américain Noam Chomsky, réclame notamment la levée du couvre-feu instauré dans des localités du Sud-Est, où l'armée affronte les séparatistes kurdes. (Ece Toksabay, Guy Kerivel pour le service français)