NEW YORK, 11 octobre (Reuters) - La justice fédérale américaine a refusé vendredi de désigner un avocat pour défendre Abou Anas al Liby, le dirigeant d'Al Qaïda capturé en Libye par les Etats-Unis le week-end dernier, expliquant que celui-ci n'avait pas été officiellement arrêté.

Depuis son enlèvement en Libye, le dirigeant d'Al Qaïda se trouve à bord d'un navire de la Navy en Méditerrannée où il est interrogé. (voir )

Abou Anas al Liby, de son vrai nom Nazih al Ragye, pourrait être inculpé pour son rôle présumé dans les attentats à la bombe de 1998 contre les ambassades des Etats-Unis au Kenya et en Tanzanie qui avaient fait 224 morts.

"Le gouvernement dément qu'une arrestation criminelle ait eu lieu au niveau fédéral et il n'y a pas de preuve du contraire", a déclaré le juge Lewis Kaplan pour expliquer le refus opposé à une demande des Federal Defenders of New York, une organisation d'aide juridictionnelle pour les plus pauvres.

Même quand une interpellation aura eu lieu, ajoute le juge, le moment approprié pour nommer un avocat sera à la première apparition devant le tribunal.

Dans son ordonnance, le magistrat prend acte des doutes exprimés par les Federal Defenders sur la légalité de la détention d'Abou Anas al Liby, mais explique que cette question dépasse sa compétence. (Mark Hosenball et Joseph Ax; Danielle Rouquié pour le service français, édité par Pierre Sérisier)