global flows map 28.12.18

La dernière semaine de l’année démarrait de nouveau sous de mauvais auspices, les actions américaines plongeant lundi jusqu’à faire de cette journée la pire veille de Noël sur les marchés. A titre d’illustration, le S&P500 finissait lui-aussi par entrer en territoire « baissier » (baisse cumulée de 20% ou plus depuis le dernier point haut), à la suite de ses pairs, le contrat E-mini futures cassant même le seuil de 2350. En un mot, le chaos pour cadeau de Noël !

Contre toute attente, le marché américain repartait soudainement à la hausse, juste après la trêve, affichant mercredi l’un des plus forts rebonds sur une journée depuis 10 ans, d’autant plus impressionnant que lundi avait été marqué par une perte elle-aussi historique. Les principaux indices grimpaient d’au moins 5%. Il semble que ce rebond spectaculaire soit dû aux investissements massifs provenant des fonds de pension américains profitant de la chute des marchés pour réajuster à bon compte l’exposition actions de leurs portefeuilles.

Dans ce contexte pour le moins inhabituel, tous les indices américains ont fini la dernière semaine de décembre (arrêtée au 28/12) dans le vert (S&P500 : +2.86%, Russell2000 : +3.56%) contrairement aux indices asiatiques et européens (MSCI EMU : -0.44% ; Nikkei : -0.75%). Tous les secteurs étaient en hausse aux Etats-Unis, à l’exception des services d’utilité publique (-1.93% sur la semaine mais il faut dire que ce secteur avait surperformé ses pairs une semaine auparavant). Cependant, ce rebond inespéré n’a pas permis aux actions de rattraper le gros des pertes subies à la fin de l’année. Tous les grands indices présentent des rendements fortement négatifs en 2018, à tel point que ce sont les pires performances enregistrées depuis la crise financière de 2008. Il faut aussi souligner qu’aucun placement n’a réellement joué un rôle protecteur durant cette période (à l’exception des dépôts en dollars). Les obligations à haut rendement comme les obligations d’entreprises de meilleure qualité ont fléchi. Même les emprunts d’Etat ont délivré un rendement négatif. Il en va de même avec de nombreuses matières premières, des métaux précieux au pétrole (GSCI en baisse de presque 14% dans le sillage du WTI qui perdait quasiment 25%). Pour dire les choses clairement, un pourcentage record de classes d’actifs affiche des rendements négatifs en 2018, et ce, en observant les statistiques depuis plus d’un siècle !

En ces temps incertains, tout indique que les marchés continueront à être ballotés l’année prochaine par les vents contraires de 2018 : la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, la hausse annoncée des Fed funds, l’inconnue du Brexit, et une croissance partout révisée à la baisse pour ne nommer que les principaux.

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