(Actualisé avec contexte, précisions)

ADDIS-ABEBA, 2 février (Reuters) - Le président sud-soudanais Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, à l'origine d'un soulèvement armé, ont signé lundi un nouvel accord de cessez-le-feu, ont annoncé les médiateurs.

L'accord, qui n'a pas été rendu public, prévoit la façon dont les deux dirigeants partageront le pouvoir une fois formé un gouvernement provisoire, indique-t-on de source diplomatique africaine.

Il est proposé que Salva Kiir reste chef de l'Etat et que Riek Machar retrouve la vice-présidence, a-t-on précisé.

Les deux parties ont également accepté de respecter l'accord de cessez-le-feu signé en janvier 2014, mais fréquemment violé.

Les rebelles estiment toutefois qu'il faudra encore d'autres clarifications et mises au point avant que l'accord puisse être qualifié d'accord de partage du pouvoir.

Les deux hommes se sont entendus pour reprendre leurs discussions le 20 février, a déclaré Seyoum Mesfin, le médiateur de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), un groupement de huit pays est-africains.

Ces discussions, a-t-il déclaré à la presse quelques minutes avant la signature de l'accord, "seront les dernières et les amèneront à un accord complet qui mettra fin à la crise au Soudan du Sud".

Plusieurs accord de paix ont déjà été conclus et violés depuis le début des hostilités, il y a quinze mois.

Le gouvernement de transition devra être en place pour juillet, au moment où le mandat présidentiel de Salva Kiir prendra fin. Le pays est devenu indépendant du Soudan à l'été 2011.

Le conflit au Soudan du Sud a éclaté en décembre 2013 et a continué depuis malgré les promesses de Salva Kiir et de Riek Machar de mettre fin aux violences.

Le conflit, qui oppose les Dinkas, le groupe ethnique du président Kiir, aux Nuer de Riek Machar, a fait 10.000 morts et 1,5 million de déplacés. La famine menace une partie de la population. (Aaron Maasho; Jean-Philippe Lefief et Danielle Rouquéi pour le service français)