JOHANNESBURG, 1er mai (Reuters) - Conspué par la foule, le président sud-africain Jacob Zuma a dû quitter précipitamment un rassemblement organisé à Bloemfontein à l'occasion de la Fête du Travail, lundi.

La fédération du travail Cosatu a brutalement annulé le discours que devait prononcer le chef de l'Etat et toutes les allocutions prévues lors de ce rassemblement qu'elle organisait.

Des images diffusées par la télévision locale ont montré des échauffourées entre partisans et adversaires de Jacob Zuma.

Le président sud-africain et son entourage ont alors quitté la scène sur laquelle ils se trouvaient pour rejoindre en hâte le cortège de leurs véhicules officiels.

La Cosatu, alliée influente du Congrès national africain (ANC), a appelé le mois dernier à la démission de Jacob Zuma après le limogeage de son ministre des Finances qui a provoqué une dégradation de la situation économique dans le pays.

Des manifestations réunissant plusieurs dizaines de milliers de personnes ont été organisées pour réclamer le départ du chef de l'Etat mais pour l'instant l'ANC fait bloc derrière son chef de file.

Le parti majoritaire doit tenir deux congrès cette année, l'un destiné à fixer ses orientations politiques et l'autre pour désigner le successeur de Zuma chargé de conduire la bataille électorale en 2019.

Jacob Zuma cristallise de plus en plus le mécontentement des Sud-Africains en raison des affaires dans lesquelles son nom apparaît mais également en raison d'une hausse du chômage et d'une stagnation de l'économie.

(Pierre Sérisier pour le service français)