L'énergie est un nouveau thème d'investissement pour 2020, assure l’équipe de Recherche et de Stratégie de SPDR. Ce secteur a été le le moins performant de l'année écoulée, près de 20% en deçà de la performance moyenne du marché sur la plupart des grands indices, et ne pouvait servir d'outil de couverture comme par le passé face aux tensions géopolitiques (notamment en raison des inquiétudes liée à la sécurité de l'approvisionnement en pétrole).

Cependant indique l'équipe, le prix du pétrole brut a relativement mieux résisté, en hausse de 27% en 2019, le plaçant parmi les matières premières parmi les plus performantes sur l'année écoulée.

Plusieurs éléments ont joué en faveur du secteur fin 2019 et pourraient constituer des facteurs porteurs pour le secteur au cours des prochains mois. Parmi ces facteurs : l'issue constructive de la 7e réunion de l'OPEP+, le succès relatif de l'introduction en bourse de Saudi Aramco et l'amélioration des prévisions sur les perspectives économiques mondiales. Les investisseurs institutionnels en ont pris note et ont commencé à racheter des positions sous-pondérées sur ce secteur.

Du côté de l'offre, la récente frappe aérienne américaine contre l'Iran en Irak, la plus importante région productrice de pétrole brut, fait craindre des restrictions d'approvisionnement en pétrole.

Ce développement fait suite à l'accord de l'OPEP+ visant à réduire son objectif de production de 500 000 barils supplémentaires par jour. En tenant également compte du ralentissement de la croissance de la production de schiste américain, SPDR est désormais plus positif sur le versant " offre " de l'équation du prix du pétrole. Le gérant modère toutefois cette confiance sur le long terme et reste vigilant vis-à-vis des décisions de l'OPEP+ au regard des violations passées de divers accords.

Du côté de la demande, SPDR est conforté dans sa position par l'amélioration des prévisions macroéconomiques pour 2020 et par un début de possible résolution de la guerre commerciale sino-américaine. Ceci devrait permettre de relancer tout à la fois le commerce international, la demande émanant des transports et de l'industrie, et l'utilisation du pétrole dans la production de produits chimiques. La Chine, qui est un déterminant important de la demande mondiale de pétrole et de gaz, devrait qui plus est poursuivre son électrification.

Afin de tirer parti de la hausse des prix du pétrole rappelle SPDR, les grandes sociétés d'exploration et production doivent rester disciplinées dans leur réponse en matière de capacité de production. L'accroissement de valeur pour les actionnaires dépend de la poursuite de la réduction des dépenses en capital des sociétés pétrolières.

Ces meilleures perspectives se reflètent dans la forte croissance attendue des bénéfices pour 2020, mais pas encore dans les valorisations des titres du secteur de l'énergie, conclut le gérant.