PARIS, 9 octobre (Reuters) - L'Association des maires de France (AMF) a annoncé mercredi avoir obtenu de Jean-Marc Ayrault que les villes qui mettront en oeuvre la réforme des rythmes scolaires en 2014 ne seront pas pénalisées par rapport à celles où elle est déjà en place.

Le gouvernement avait lancé un "fonds d'amorçage" de 250 millions d'euros pour venir en aide aux communes qui mettraient en oeuvre cette réforme dès 2013, mais ce dispositif sera également accessible aux communes qui l'appliqueront en 2014.

"Le Premier ministre a garanti qu'en 2014, les communes qui passeront à cette semaine de 4,5 jours seront traitées comme celles qui sont déjà passées en 2013", a déclaré à Reuters le président de l'AMF Jacques Pélissard après un entretien avec le Premier ministre à Matignon.

Cette annonce intervient alors que de nombreux maires réclament des moyens supplémentaires pour mettre en oeuvre la réforme et qu'une première ville vient d'y renoncer après une expérience peu concluante.

La commune de Crillon dans l'Oise a abandonné la semaine de 4,5 jours par semaine, en raison notamment des difficultés à organiser les activités périscolaires prévues pour pallier l'allègement du travail scolaire quotidien.

Jacques Pélissard a indiqué que Jean-Marc Ayrault avait également accepté une harmonisation des normes des heures périscolaires et promis plus de souplesse dans le calendrier de l'application de la réforme.

La réforme des rythmes scolaires prévoit le retour à la semaine de 4,5 jours, supprimée en 2008, en diminuant les heures de classes quotidiennes et en ajoutant une demi-journée de cours par semaine.

L'opposition a fait de l'abandon de cette mesure son cheval de bataille avant les élections municipales mais François Hollande a exclu tout report d'une réforme pour l'heure appliquée dans quelque 4.000 communes de France sur les 24.000 possédant au moins une école.

La réforme entrera en vigueur en 2014 pour l'ensemble des communes du territoire national.

L'objectif pédagogique de la réforme est d'alléger les journées des écoliers français tout en leur offrant un nombre de jours d'école plus proche de la moyenne européenne.

Selon l'Elysée, la France comptait avant cette réforme, avec 144 jours par an, le nombre de jours d'école parmi les plus faibles d'Europe, quand la moyenne de l'OCDE s'établit à 187 jours. (Julien Ponthus, édité par Marion Douet)