Les exportations de diesel russe depuis Primorsk, une source d'approvisionnement clé pour l'Europe, devraient chuter de plus de 30 % en mai par rapport au mois précédent, pour atteindre 1,114 million de tonnes, selon les données des négociants vendredi.

Rosneft, contrôlé par le Kremlin, a été l'un des plus grands exportateurs de diesel de Primorsk, mais la société n'avait jusqu'à présent prévu de charger aucun navire en mai, selon les données.

Trafigura a remporté l'année dernière un appel d'offres pour acheter toutes les exportations de diesel de Rosneft depuis Primorsk en 2022.

Une source familière avec la question a toutefois déclaré que Trafigura réduirait de plus de 80 % ses achats de produits pétroliers raffinés auprès de Rosneft, la maison de commerce réduisant ses achats suite à l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

Rosneft n'a pas répondu à une demande de commentaire. Trafigura s'est refusé à tout commentaire.

Bien que les sanctions de l'Union européenne aient jusqu'à présent évité de cibler le pétrole de la Russie, son plus grand fournisseur, de nombreux négociants devraient réduire fortement leurs achats avant la date limite du 15 mai fixée par l'Union européenne, qui limite les achats de pétrole des principaux producteurs russes à la quantité "strictement nécessaire" à la sécurité énergétique de l'Europe, selon les négociants.

Les importations européennes de diesel en provenance de Russie devraient baisser en avril mais dépasseront toujours celles des autres régions, soulignant le défi auquel les gouvernements européens sont confrontés alors qu'ils envisagent de nouvelles sanctions sur le pétrole russe.

Alors que les responsables européens préparent un sixième train de sanctions contre la Russie, ils évaluent les coûts de remplacement du pétrole russe par des importations provenant d'autres fournisseurs.

L'Europe est la destination de près de la moitié des exportations de brut et de produits pétroliers de la Russie, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).