Berne (awp/ats) - Les intempéries en Suisse et ses conséquences, mais aussi les risques naturels liés au réchauffement climatique font les titres de la presse dominicale. Il est aussi question de la réforme du deuxième pilier, soumise à votation en septembre. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: L'urbanisation, qui progresse très vite dans le monde entier, augmente les risques de dégâts lors d'intempéries, explique dans Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung Balz Grollimund, responsable du développement des modèles de risque de catastrophe chez l'assureur des assureurs Swiss Re. Les villes, qui "sont souvent situées en bord de mer, de rivières ou de lacs, où les inondations sont potentiellement plus fréquentes", concentrent la majeure partie de la croissance démographique et de l'accroissement des richesses, relève-t-il. Les catastrophes y provoquent donc plus de dommages, ajoute-t-il. "Et plus il y a de surfaces construites, plus il y a de risques de dégâts".

NZZ am Sonntag: L'augmentation des risques naturels dans les montagnes en raison du changement climatique va provoquer un déplacement des habitants des régions concernées, avertit un expert dans la NZZ am Sonntag. "Nous allons perdre de l'espace vital dans les Alpes", ajoute Reinhard Steurer, professeur de politique climatique à l'université BOKU de Vienne, en Autriche. Certaines vallées vont se vider, relève-t-il. Pour l'instant, on peut encore réparer les dégâts causés par les inondations et les coulées de boue et reconstruire les maisons détruites, "mais si cela se produit deux ou trois fois et en plus dans une région déjà peu peuplée, on ne peut plus justifier une reconstruction d'un point de vue socio-économique", explique l'expert.

SonntagsZeitung: Les maisons et les appartements situés dans des zones à risques affichent des baisses de valeur relativement faibles en Suisse, remarque la SonntagsZeitung. Les biens immobiliers les plus touchés par la perte de valeur sont ceux situés dans des zones où il existe un risque important d'inondation (-3,3%), de radon (-3,6%) ou d'éboulement (-5,8%). Interrogé, le cabinet de conseil immobilier Wüest Partner ne table pas sur de nouvelles baisses importantes dans les zones à risques dans un avenir proche, car la demande en biens immobiliers continue de dépasser l'offre. Dans certaines zones à risques, notamment là où il y a des terrains en pente, aucune baisse de valeur n'est décelable, car l'acheteur est prêt à payer plus pour une belle vue.

NZZ am Sonntag: La Confédération suisse a suspendu de premiers versements au canton du Valais, après que celui-ci a décidé de réviser à la baisse le projet de la troisième correction du Rhône. "En décembre 2022, l'OFEV a informé le canton du Valais que les paiements de subventions pour certaines prestations [...] seraient suspendus", indique l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). Les salaires des fonctionnaires valaisans travaillant pour le projet sont notamment concernés. Sept postes à temps plein qui ont été financés jusqu'à présent par la Confédération ne le seront plus. Selon le conseiller d'Etat valaisan Franz Ruppen, Berne a suspendu le paiement de 1,8 million de francs suisses à la fin 2023 et ne le verse plus au Valais.

SonntagsBlick: La réforme de la prévoyance professionnelle (LPP), soumise à votation le 22 septembre, ne convainc pas les Suisses, révèle un sondage repris par le SonntagsBlick. Seules 30% des personnes interrogées se disent favorables au projet. Elles sont en revanche 45% à s'y opposer. L'enquête, commandée par l'Union syndicale suisse (USS), a été réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 1045 personnes par Feldlabor GmbH d'Oliver Strijbis, professeur de sciences politiques à l'université Franklin de Zurich. Le résultat est cependant remis en question par l'Union patronale suisse. "La question posée ne permet pas d'obtenir un résultat représentatif", déclare un porte-parole de l'UPS.

SonntagsZeitung: De plus en plus de couples mariés divorcent une fois à la retraite dans le but de percevoir des rentes AVS plus élevées, relate la SonntagsZeitung. Grâce à cette pratique, qui est légale, le couple peut augmenter ses rentes jusqu'à 1225 francs suisses. Un avocat zurichois, spécialisé dans les divorces, explique dans le journal que plusieurs centaines de couples mettent fin à leur union chaque année pour avoir de meilleures rentes. Après le divorce, ils continuent à vivre ensemble comme avant, ajoute-t-il. L'opération est encore moins chère sans passer par un avocat, précise le spécialiste. Le divorce ne coûte alors que 1500 francs suisses. Cette tendance au divorce est à la hausse, poursuite l'avocat.

SonntagsBlick: Le nombre de faux billets d'argent retirés de la circulation en Suisse n'a jamais été aussi élevé qu'en 2023, remarque le SonntagsBlick, citant des données l'Office fédéral de la police (fedpol). Ce sont surtout les coupures frauduleuses d'euros qui ont explosé, la valeur des billets confisqués atteignant en 2023 plus de 13 millions d'euros. Les années précédentes, cette valeur se situait en dessous des deux millions d'euros. La valeur des billets suisses contrefaits l'an dernier se montait quant à elle à 2,5 millions de francs suisses. Un porte-parole de fedpol explique que la hausse des faux euros est surtout due à des saisies plus importantes dans de nouvelles techniques frauduleuses, les "rip deals". L'une des plus en vogue consiste à montrer à des vendeurs de produits de luxe des sacs remplis de billets puis de les échanger subrepticement contre des sacs contenant de la fausse monnaie.

NZZ am Sonntag: Le projet privé de Cargo Sous Terrain (CST), visant à transporter les marchandises sous terre à travers la Suisse, a perdu l'un de ses principaux soutiens, Migros, écrit la NZZ am Sonntag. Le géant suisse de la distribution ne mettra "pas d'argent supplémentaire à disposition" pour la poursuite de la planification du projet, indique son porte-parole dans le journal. Il en va de même pour les investissements à venir dans la construction du tunnel, ajoute-t-il. "Migros n'y participera pas". Le directeur général ad interim de CST, Stefan Schraner, ne se dit pas surpris. La position de Migros était connue depuis des années, ajoute-t-il. Selon lui, Migros et Coop ne sont pas considérés comme des investisseurs pour la construction, mais comme de futurs clients. Des investisseurs institutionnels sont intéressés à entrer dans le projet, affirme M. Schraner.

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.