Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

EMPLOI: Le blocage en Suisse lié à la pandémie de coronavirus met le marché du travail sous une pression sans précédent. Même la grande crise financière de 2008/2009 et ses conséquences ne sont pas comparables, a expliqué Boris Zürcher, le directeur général du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco), lors d'une conférence téléphonique. Il s'exprimait alors que le repli du taux de chômage en Suisse n'a été que de courte durée. Il a bondi à 2,9% en mars, tandis que suite à quatre mois de hausse, il avait enregistré un recul en février à 2,5%, a annoncé le Seco.

CONJONCTRURE: Les économistes de Raiffeisen ont encore revu à la baisse leur estimation de croissance pour cette année en raison de la pandémie de coronavirus. Ils anticipent désormais un Produit intérieur brut (PIB) en repli de 2% pour la Suisse. Lors de sa dernière publication, annoncée il y a moins de 4 semaines, l'établissement tablait sur une récession de -0,2%.

CONJONCTURE: Conséquence inévitable du Covid-19, le chômage et les faillites devraient poursuivre leur ascension en Suisse ces prochains mois, particulièrement parmi les petites et toutes petites entreprises, selon les prévisionnistes interrogés par AWP. Tous s'accordent pour affirmer que le taux de chômage dépassera 3% d'ici fin 2020. Chez BAK Economics, le chef économiste Martin Eichler table sur une augmentation d'environ 1,2 point de pourcentage par rapport à février, soit 50'000 chômeurs de plus, ce qui porterait le taux des sans-emploi à 3,5% cet été.

CONJONCTURE: Le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich a fait ses calculs quant aux coûts pour l'économie suisse des mesures mises en oeuvre pour ralentir la propagation du coronavirus. Dans le "pire des cas", soit une prolongation de ces dernières jusqu'en juin, notamment la perte en valeur ajoutée pourrait se monter à 35 milliards de francs suisses, minimum. Dans ce cas, la création de valeur en Suisse se réduirait à court terme, soit entre mars et juin, de près de 15% par rapport à une évolution normale, écrivent les chercheurs de l'EPFZ. Dans le cas du plus favorable des quatre scénarios élaborés par le KOF, soit l'extension des mesures d'urgence jusqu'en mai, la perte est évaluée à pas moins de 22 milliards de francs suisses.

ASSURANCES: L'assureur La Mobilière a profité d'un solide exercice 2019, faisant état d'une hausse des primes et de la rentabilité. Le bonne tenue des marchés financiers l'année dernière a également porté les résultats de la société bernoise. Les primes brutes ont augmenté de 3,1% à 3,95 milliards de francs suisses, avec une hausse de 3,8% à 3,19 milliards dans l'activité non-vie et de 0,3% à 762,9 millions dans le segment vie, a précisé La Mobilière dans son rapport annuel.

DISPOSITIFS MÉDICAUX: Alcon biffe ses perspectives pour l'année, invoquant l'expansion de la pandémie de Covid-19. Afin de préserver les liquidités du géant des dispositifs médicaux ophtalmiques, les actionnaires seront par ailleurs appelés à renoncer au dividende de 19 centimes par action initialement proposé au titre de 2019. La feuille de route 2020 brossée fin février comprenait déjà un impact attendu de l'épidémie de coronavirus, mais prévoyait une normalisation de la situation dès avril. Le chiffre d'affaires devait progresser de 5% à 6% sur une base de 7,51 milliards de dollars et la marge opérationnelle ajustée s'établir dans une fourchette de 17,5% à 18,5%.

DETTE: La crise du coronavirus ravive les craintes d'une vague de défauts de paiement de pays émergents et moins avancés, suscitant une multitude d'appels aux créanciers à reporter des échéances, voire à annuler partiellement la dette. A l'image du Liban qui s'est retrouvé en défaut de paiement dès le 9 mars, ou de l'Argentine qui a reporté mardi à l'année prochaine le paiement de près de 10 milliards de dollars (quasiment autant en francs suisses) de dette, plusieurs pays émergents étaient déjà très affaiblis économiquement avant la pandémie.

ELECTRONIQUE: Le géant sud-coréen Samsung Electronics a annoncé mardi qu'il s'attendait à une hausse de son bénéfice au premier trimestre, et ce grâce à une forte demande en puces liée au recours massif au télétravail à cause du Covid-19. La pandémie a semé le chaos dans des pans entiers de l'économie mondiale. Samsung Electronics, navire amiral du groupe Samsung, a lui-même dû arrêter onze lignes d'assemblage à cause du coronavirus.

awp