PARIS - François Fillon a prononcé dimanche un discours offensif devant ses partisans réunis à La Villette pour son meeting de lancement de campagne, promettant d'opposer sa "détermination" et son "cuir solide" à "l'entreprise de démolition" qui a pour but, selon lui, d'affaiblir sa candidature à la présidentielle d'avril-mai.

Ce meeting, prévu de longue date, a pris un nouveau sens après les révélations aux effets dévastateurs parues cette semaine dans le Canard enchaîné sur les emplois potentiellement fictifs de son épouse, Penelope, présente à la Villette.

"Il fallait, mes amis, ce rassemblement populaire pour rappeler à ceux qui nous jugent et nous attaquent de quel bois nous sommes faits", a lancé le candidat de la droite devant plusieurs milliers de personnes galvanisées - "plus de 13.000" selon les organisateurs.

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PARIS - Le second tour de la primaire organisée par le Parti socialiste en vue de l'élection présidentielle avait attiré à 12h00 plus de 567.000 votants dans 75% des bureaux de vote, annonce le président du comité d'organisation du scrutin.

"A midi, sur 75% des bureaux de vote (...), nous avons 567.563 votants, ce qui représente une hausse par rapport à la participation enregistrée la semaine dernière à la même heure sur le même nombre de bureaux de vote", a déclaré Christophe Borgel à la presse, évoquant une hausse de "21%".

Dimanche dernier pour le premier tour, les électeurs avaient été 400.000 à avoir glissé un bulletin dans l'urne à midi sur 63% des bureaux de vote pour un total final de 1,6 million.

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BERLIN - La candidature de l'ancien président du Parlement européen Martin Schulz à la chancellerie allemande dans le cadre des élections législatives de septembre a été entérinée dimanche à l'unanimité par la direction du Parti social démocrate (SPD).

La décision qui avait été prise mardi par le présidium du SPD après le désistement de Sigmar Gabriel, président sortant du parti et ministre des Affaires étrangères, doit être formalisée le 19 mars lors d'un congrès extraordinaire.

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BAGDAD/LE CAIRE - Les réactions négatives se sont multipliées dimanche dans le monde contre le décret de Donald Trump limitant l'immigration musulmane aux Etats-Unis, tandis que certains dirigeants républicains émettaient également des réserves.

De Londres à Berlin, et de Djakarta à Téhéran, les gouvernements se sont exprimés contre la décision du président américain d'interdire pendant quatre mois l'entrée des réfugiés aux Etats-Unis et de suspendre pendant au moins 90 jours l'arrivée de voyageurs en provenance de sept pays musulmans dont la Syrie. L'objectif est, selon lui, de protéger les Etats-Unis contre la menace d'attentats.

En Allemagne, pays qui a accueilli environ un million de réfugiés en 2015, notamment des Syriens qui fuyaient la guerre civile dans leur pays, Angela Merkel a déclaré que la lutte contre le terrorisme "ne justifi pas une suspicion générale à l'égard de gens ayant certains antécédents ou certaines convictions religieuses".

La chancelière a dit son inquiétude à Donald Trump lors de l'entretien téléphonique qu'ils ont eu samedi et lui a rappelé que les conventions de Genève obligeaient la communauté internationale à accepter les réfugiés de guerre pour des raisons humanitaires, a déclaré son porte-parole.

Les alliés arabes de Washington, les Etats du Golfe et l'Egypte, non concernés par le décret, sont restés silencieux.

Le gouvernement irakien, allié de Washington dans la bataille pour la reprise de Mossoul et la lutte contre l'Etat islamique - il accueille sur son sol plus de 5.000 militaires américains - n'a pas fait de commentaire sur le décret. Mais certains députés ont estimé que l'Irak devrait riposter par des mesures similaires à l'encontre des Etats-Unis.

A Bagdad, l'influent iman chiite Moktada al Sadr a estimé que les Américains devaient quitter l'Irak, en signe de protestation contre le décret Trump.

Téhéran a indiqué samedi vouloir prendre des mesures en représailles à la décision du président américain, mais le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré sur Twitter dimanche que les Américains détenteurs de visas iraniens pouvaient entrer en Iran.

A PARIS, François Hollande a mis en garde Donald Trump, avec lequel il a eu son premier entretien téléphonique, contre le "repli sur soi" et abordé à cette occasion une série de sujets, comme l'accueil des réfugiés ou les sanctions contre la Russie.

Auparavant, le président français avait exhorté l'Europe à "engager un dialogue avec fermeté" avec son nouvel homologue américain. "Le repli sur soi est une réponse sans issue", peut-on lire dans le communiqué publié par l'Elysée après l'échange entre les deux chefs d'Etat.

A PARIS, encore le candidat à l'élection présidentielle Emmanuel Macron a dénoncé ce matin les mesures prises par le nouveau président américain Donald Trump à l'encontre des réfugiés et des ressortissants de pays musulmans et a apporté son soutien aux personnes "fuyant la guerre et les persécutions".

"Etats-Unis : je soutiens ceux qui fuient la guerre et la persécution, je soutiens ceux qui défendent nos valeurs #NoBanNoWall", écrit l'ancien ministre de l'Economie et fondateur du mouvement "En marche!", sur son compte Twitter.

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BERLIN - Angela Merkel et Donald Trump sont d'accord sur l'importance fondamentale de l'Otan et estiment que tous les membres de l'Alliance atlantique doivent participer équitablement d'un point de vue financier à leur sécurité, ont indiqué les deux dirigeants dans un communiqué commun.

La chancelière allemande et le président américain se sont entretenus par téléphone sur divers sujets et notamment le Proche-Orient, l'Afrique du Nord, leurs relations avec la Russie et le conflit dans l'est de l'Ukraine.

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MOSCOU - Les présidents russe Vladimir Poutine et américain Donald Trump, qui se sont parlés hier au téléphone, se sont exprimés en faveur d'une coopération entre leurs deux pays en Syrie pour vaincre l'Etat islamique.

Les administrations ne précisent pas si la question d'un assouplissement des sanctions occidentales contre la Russie imposées après son annexion de l'Ukraine a été évoquée.

La Maison blanche a salué un "appel positif", constituant un point de "départ important pour améliorer la relation entre les Etats-Unis et la Russie".

Les deux chefs d'Etat, dont c'était le premier entretien téléphonique depuis l'investiture de Donald Trump, ont également mis l'accent sur l'importance d'un rétablissement des relations économiques, a indiqué le Kremlin.

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SANAA/WASHINGTON - Une opération commando de l'armée américaine a fait une trentaine de morts dans la nuit de samedi à dimanche, dont plusieurs membres présumés d'Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), dans le sud du Yémen, a-t-on appris auprès de témoins et des autorités locales.

Dans le cadre de cette opération, un militaire américain a été tué et trois autres blessés, a annoncé dimanche le Pentagone qui chiffre à 14 le nombre de membres d'Al Qaïda éliminés.