WASHINGTON - Donald Trump et Angela Merkel ont eu un premier face-à-face à la Maison blanche hier lors duquel ils ont évoqué les questions du commerce, de la Russie et de l'immigration.

S'exprimant aux côtés de la chancelière allemande lors d'une conférence de presse commune, le président américain a d'emblée rappelé l'engagement total des Etats-Unis envers l'Otan, organisation qu'il avait pourtant qualifiée d'"obsolète".

Et il s'est félicité d'entendre Angela Merkel dire que "l'Allemagne devait augmenter ses dépenses" en matière de défense et de savoir que Berlin allait le faire "jusqu'à atteindre 2% du PIB".

Donald Trump souhaite voir les Européens contribuer davantage au financement de l'Alliance atlantique, une position qu'il avait avancée à maintes reprises durant la campagne présidentielle, et qu'Angela Merkel a dit comprendre.

Angela Merkel et d'autres dirigeants de l'Union européenne n'ont pas caché leurs inquiétudes face au protectionnisme affiché par la nouvelle administration américaine.

Sur ce point, Donald Trump vendredi a tenu à souligner qu'il ne croyait pas au protectionnisme mais qu'il était partisan "du commerce équitable".

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NEW YORK - Le gouvernement américain a fait appel vendredi de la suspension par un certain nombre de juges du second décret anti-immigration pris par le président. Donald Trump a promis d'aller jusqu'à la Cour suprême si nécessaire.

Un juge du Maryland a bloqué jeudi la partie du décret présidentiel suspendant temporairement l'entrée aux Etats-Unis des ressortissants de six pays musulmans. Il a en revanche maintenu la partie interdisant pour quatre mois l'entrée des réfugiés aux Etats-Unis. Paraphé le 6 mars, le texte devait entrer en vigueur jeudi. Un autre magistrat à Hawaï, Derrick Watson, a lui bloqué des deux parties du décret.

Dans l'Etat de Washington, où le décret est aussi contesté, le juge James Robart a suspendu toutes les procédures, tant que la décision prise à Hawaï reste valable pour éviter les jugements doublons.

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WASHINGTON - Le Pentagone a reconnu que l'aviation américaine avait bombardé un village de la province d'Alep, dans le nord-ouest de la Syrie, mais assure avoir visé une réunion de djihadistes proches d'Al Qaïda, démentant avoir détruit la mosquée locale. Le ministère américain de la Défense estime qu'il n'y a pas eu de victimes civiles, contrairement à certaines informations faisant état d'une cinquantaine de morts.

D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), la frappe contre la mosquée d'Al Djina, localité de l'ouest de la province d'Alep tenue par les rebelles syriens, a fait au moins 49 morts, des civils en majorité. Des avions de combat ont bombardé au moment de la prière, ajoute l'OSDH. L'édifice religieux était alors rempli de fidèles.

Mais le capitaine Jeff Davis, porte-parole du Pentagone, a montré à la presse des photos du site qui, a-t-il dit, ont été prises après le bombardement. On y voit une mosquée intacte située à côté de la cible localisée par le Pentagone.

L'armée américaine, a ajouté le capitaine Davis, estime que plusieurs dizaines de militants qaedistes ont péri dans cette frappe, menée en partie par des drones.

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SEOUL - Le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, a annoncé que la diplomatie de la "patience stratégique" vis-à-vis de Pyongyang avait vécu et qu'une série de mesures était à l'étude pour aborder différemment la question nord-coréenne. "Toutes les options sont sur la table", a ajouté le chef de la diplomatie américaine lors d'une conférence de presse à Séoul.

Rex Tillerson a demandé à la Chine d'instaurer des sanctions contre la Corée du Nord et a jugé injustifiées les mesures que Pékin veut prendre contre Séoul en réaction au déploiement en Corée du Sud du système américain de défense antimissile THAAD.

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MADRID - Le groupe séparatiste basque ETA s'apprête à annoncer un projet de désarmement, rapporte le journal Le Monde, précisant qu'une opération d'une "ampleur inédite" est prévue le 8 avril prochain.

Le président du gouvernement autonome du Pays basque espagnol, Inigo Urkullu, a déclaré que son gouvernement régional avait été informé d'un possible désarmement.

L'ETA (Euskadi Ta Askatasuna) a annoncé en octobre 2011 l'abandon définitif d'une lutte armée contre l'Etat espagnol qui a fait plus de 800 morts en 40 ans. Aucun accord avec les autorités espagnoles et françaises n'a jusqu'à présent été trouvé sur les modalités de son désarmement.

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PARIS - Emmanuel Macron se rapproche à un demi-point de Marine Le Pen et creuse l'écart sur François Fillon dans les intentions de vote pour le premier tour de l'élection présidentielle mesurées chaque jour par Ifop-Fiducial.

Selon cette enquête effectuée entre le 14 et le 17 mars et publiée vendredi, 26,5% des sondés voteraient pour la candidate d'extrême droite (stable), 26% pour l'ex-ministre de l'Economie (+0,5 point) et 18% (stable) pour l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy. Au second tour, Emmanuel Macron battrait Marine Le Pen avec 61% des suffrages contre 39%.

PARIS - L'"ami" qui a offert deux costumes à François Fillon en février pour une valeur de 13.000 euros est Robert Bourgi, pilier controversé de la "Françafrique" et ancien conseiller occulte, notamment, de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.

Selon Le Monde, les enquêteurs sont en possession de documents attestant que l'avocat franco-libanais a commandé deux costumes le 7 décembre chez un tailleur parisien pour le vainqueur de la primaire de la droite. Les vêtements ont été réglés le 20 février.

Le parquet national financier (PNF) a délivré aux juges d'instruction chargés de l'enquête sur la famille Fillon un réquisitoire supplétif contre X pour "trafic d?influence" afin de prendre en compte ce cadeau vestimentaire.

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PARIS - Emmanuel Macron a renvoyé hier soir dos-à-dos l'identité "haineuse" défendue selon lui par la droite et l'extrême droite et le "multiculturalisme" prêté à une partie de la gauche. Le candidat d'En Marche ! à l'élection présidentielle s'exprimait lors d'un meeting à Reims, ville symbole de l'histoire de France, dans la Marne.

Emmanuel Macron était accompagné pour la première fois dans la campagne par le président du MoDem, François Bayrou, avec qui il a scellé en février une alliance, et par l'ancien ministre de la Culture du président Jacques Chirac Jean-Jacques Aillagon.

"Je refuse le choix binaire dans lequel on veut nous enfermer", a déclaré l'ancien ministre de l'Economie.

Il a attaqué ceux qui, à gauche, renient l'histoire de France, cèdent aux "tentations du communautarisme" et estiment que les cultures "n'ont pas vocation à se confondre". Il a cependant réservé ses flèches les plus acérées à la droite et l'extrême droite, qui "défendent une France rabougrie".

Les tenants de cette idéologie, notamment à droite, "ont bâti leur influence il y a maintenant dix ans sous l'égide d'un inquiétant maître à penser, amateur de Charles Maurras et ennemi de toute modernité", a-t-il déclaré. Il faisait allusion au conseiller de Nicolas Sarkozy Patrick Buisson, considéré comme l'homme qui a convaincu l'ancien chef de l'Etat d'adopter un discours très à droite pour tenter d'attirer l'électorat du FN.

PARIS - Distancé dans les sondages et isolé au sein de sa famille politique, Benoît Hamon tentera dimanche de se relancer avec un grand meeting à Paris, où il prononcera un discours "présidentiel" qui se veut inscrit dans la durée.

A 35 jours du premier tour de la présidentielle, cette réunion publique dans l'ex-Palais omnisports de Bercy, où François Hollande avait tenu un meeting d'entre-deux tours en 2012, se veut un "moment fort" de la campagne en souffrance du candidat socialiste.

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NICE - Un ami proche de l'auteur présumé de la fusillade qui a fait quatre blessés dans un lycée de Grasse (Alpes-Maritimes) a été interpellé vendredi à Montauroux, dans le Var. Le mineur, un lycéen, était recherché depuis les événements survenus jeudi dans l'enceinte du lycée Alexis de Tocqueville de Grasse.

Il a été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Nice. Son frère avait été auparavant interpellé et placé lui aussi en garde à vue vendredi matin.

Le tireur, âgé de 16 ans, fils d'un élu communal de Grasse, interpellé par les policiers après avoir fait feu sur des élèves et le proviseur, était toujours entendu vendredi par les enquêteurs de la police judiciaire.

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PARIS - La relation franco-britannique, troublée par le "Brexit", était au menu de l'entretien entre Catherine et William d'Angleterre avec François Hollande vendredi à l'Elysée, première étape d'une visite officielle de deux jours du couple princier en France. Le petit-fils de la reine Elisabeth II et son épouse ont été accueillis par le chef de l'Etat sur le perron de la présidence.