MINSK - L'Ukraine et les séparatistes pro-russes se sont mis d'accord hier à Minsk sur un cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine, entré en vigueur à 18h00 locales (15h00 GMT, 17h00 en France) et semblait globalement respecté en dépit de quelques explosions sporadiques et bombardements entendus près du bastion séparatiste de Donetsk en début de soirée.

Cette annonce a été accueillie avec espoir mais surtout avec scepticisme par Barack Obama qui, en clôture du sommet de l'Otan organisé à Newport au Pays de Galles, a appelé les alliés à appliquer de nouvelles sanctions contre la Russie toujours accusée de violer la souveraineté de l'Ukraine.

Des combats ont été signalés autour du port de Marioupol. Les insurgés ont affirmé être entrés dans cette dernière ville, ce que les autorités ukrainiennes ont démenti.

L'accord a été conclu lors d'une réunion à laquelle participaient aussi des représentants de la Russie, accusée par l'Ouest d'être directement engagée dans le conflit, et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) qui sera chargée de veiller au respect du cessez-le-feu.

Le précédent cessez-le-feu en juin avait duré dix jours.

L'accord de Minsk prévoit un échange de prisonniers, peut-être dès aujourd'hui, et le maintien des belligérants sur leurs positions actuelles.

BRUXELLES - L'Union européenne a annoncé hier de nouvelles sanctions économiques contre la Russie en raison de son rôle dans la crise ukrainienne tout en indiquant qu'elles pourraient être suspendues en cas de respect du cessez-le-feu conclu entre Kiev et les séparatistes pro-russes et de retrait par Moscou de ses troupes d'Ukraine.

Ces décisions ont été prises au niveau des ambassadeurs, chargés d'aplanir les dernières divergences entre Etats membres après que les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Huit se furent entendus samedi dernier sur le principe de ce troisième train de sanctions.

Elles élargissent l'interdiction d'exporter des biens à usage double (civil et militaire) afin d'inclure une dizaine d'entreprises russes supplémentaires, et plus seulement issues du secteur de la défense, comme c'était le cas jusqu'ici.

Par ailleurs, toutes les entreprises publiques russes sont désormais sujettes à des restrictions en ce qui concerne leurs opérations d'emprunt ou de levée des fonds sur les marchés européens de capitaux.

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NEWPORT, Pays de Galles - Les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Otan ont donné leur feu vert au renforcement du dispositif militaire de l'Alliance atlantique en Europe de l'Est en réponse à l'intervention russe en Ukraine.

Le plan prévoit la mise sur pied d'une force de réaction rapide dite "fer de lance" et le prépositionnement de matériel. Il s'agit de rassurer les ex-membres du bloc soviétique ayant adhéré à l'Otan, en particulier la Pologne et les pays baltes.

Les Alliés ont aussi accepté de rattacher la cyberdéfense à la mission principale de l'organisation, ce qui signifie qu'une cyberattaque contre un Etat membre pourrait en théorie engendrer une réponse militaire de l'Otan.

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NEWPORT, Pays de Galles - Des alliés majeurs des Etats-Unis au sein de l'Otan se tiennent prêts à se joindre à l'intervention américaine en Irak contre l'Etat islamique, a déclaré hier le président américain Barack Obama.

Son homologue français François Hollande a confirmé que la France participerait à une coalition internationale contre l'Etat islamique, qui s'est emparé de vastes territoires en Irak et en Syrie, si le gouvernement irakien en fait la demande.

Alors que les Etats-Unis bombardent les djihadistes dans le nord de l'Irak depuis le 8 août, Barack Obama entendait compter ses alliés au sommet de l'Otan à Newport, au Pays de Galles. Les Etats-Unis ont réuni des ministres de 10 pays en marge de ce sommet dans le but de constituer ce qu'à Washington on qualifie de "noyau de coalition", contre l'Etat islamique (EI, ex-EIIL).

Des ministres du Royaume-Uni, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, du Danemark, de la Turquie, de la Pologne, du Canada et de l'Australie, qui ne fait pas partie de l'Otan, ont participé à cette réunion autour du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et de son homologue à la Défense, Chuck Hagel.

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NATIONS UNIES - Les Nations unies vont mettre en place une cellule de crise pour coordonner la lutte contre l'épidémie de fièvre Ebola et enrayer sa progression en Afrique de l'Ouest dans le délai de six à neuf mois que s'est fixé l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

L'épidémie de fièvre Ebola a fait plus de 2.000 morts dans les trois pays d'Afrique de l'Ouest les plus touchés, a annoncé l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

En Sierra Leone, tous les habitants vont devoir se confiner pendant quatre jours à partir du 18 septembre pour essayer d'enrayer la propagation du virus Ebola à travers le pays.

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ABUJA - L'aviation nigériane a mené des raids aériens sur "toutes les bases" des islamistes de la secte Boko Haram dans l'Etat de Borno, dans le nord-est du pays.

Ces opérations font partie de la "guerre totale" ordonnée par le président Goodluck Jonathan contre le groupe en rébellion contre le pouvoir central depuis 2009. L'armée est engagée dans des combats avec les combattants de la secte à Bama, située à 70 km au sud-est de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno.

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WASHINGTON - Le Pentagone a confirmé hier la mort d'Ahmed Godane, chef des miliciens islamistes d'Al Chabaab, tué au cours d'un raid mené cette semaine par un drone américain en Somalie.

Le mouvement a commis de nombreux attentats en Somalie et ailleurs. Il est notamment responsable de la prise d'otages du à Nairobi, qui avait fait 67 morts en septembre 2013. Godane, co-fondateur et chef du groupe, l'avait lui-même revendiquée, expliquant qu'il s'agissaient de représailles à l'implication militaire du Kenya en Somalie.

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NEWPORT, Pays de Galles - François Hollande a répliqué à son ex-compagne Valérie Trierweiler, qui l'accuse notamment dans un livre vengeur de mépriser les pauvres, en soulignant qu'il ne laisserait jamais mettre en cause la fonction présidentielle et son engagement au service des plus démunis.

François Hollande a rejeté toute idée de renoncement alors que son quinquennat traverse une crise accompagnée d'une impopularité record, et a affirmé que rien ne le ferait dévier du chemin emprunté depuis son élection, il y a deux ans et demi.

"La fonction présidentielle doit être respectée", a dit François Hollande en réponse à une question sur le livre, lors d'une conférence de presse en conclusion du sommet de l'Otan.

"Respecter la fonction présidentielle, c'est préserver nos institutions, qui sont le socle de la République. C'est le premier principe", a-t-il déclaré. "Il y a un autre (principe), c'est ce que je suis", a-t-il poursuivi.

"Je n'accepterai jamais, je dis bien jamais, que puisse être mis en cause ce qui est l'engagement de toute ma vie, je dis bien de toute ma vie, de tout ce qui ce qui a fondé ma vie politique, mes engagements, mes responsabilités, les mandats que j'ai exercés", a-t-il lancé.

Aucun sondage n'interrompra le mandat que m'a donné le peuple pour cinq ans, a déclaré François Hollande, assurant qu'il agirait "jusqu'au bout".

La cote de popularité du président français a chuté à 13% d'opinions favorables, un record sous la Ve République.

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NOISY-LE-GRAND, Seine-Saint-Denis - Manuel Valls a affirmé qu'il "tiendrait bon" et irait "jusqu'au bout de sa mission", à l'instar de François Hollande, alors que le couple exécutif fait face à des records d'impopularité.

Le Premier ministre a plaidé pour "l'exemplarité" en politique, 24 heures après avoir demandé au secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Thomas Thévenoud, de quitter le gouvernement pour avoir été en délicatesse avec l'administration fiscale.

Neuf jours après son entrée dans le gouvernement Valls II, Thomas Thévenoud a été remplacé jeudi par Matthias Fekl, député du Lot-et-Garonne. Thomas Thévenoud, élu de 40 ans proche de l'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, a expliqué avoir omis de déclarer ses revenus durant plusieurs années, et précisé avoir régularisé sa situation.

Dans une interview publiée sur le site du Journal de Saône-et-Loire, son fief électoral, Thomas Thévenoud explique qu'il peut être accusé de "négligence" mais pas de "malhonnêteté". Il précise qu'il souhaite conserver son mandat de député.

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PARIS - L'action Carmat a gagné plus de 10% à la Bourse de Paris après des informations de presse faisant état d'une deuxième implantation sur un patient du coeur artificiel développé par le groupe.

Cette implantation aurait eu lieu il y a quelques semaines à l'hôpital Laënnec-Nord du CHU de Nantes (Loire-Atlantique), qui fait partie des trois établissements autorisés à tester le coeur artificiel de Carmat.