Genève (awp/ats) - Touchées financièrement suite à deux années de pandémie, deux-tiers des sociétés de remontées mécaniques doivent revoir leur plan d'investissement à court et moyen terme. Alors que plus de la moitié du parc a plus de vingt ans, il faudra différer le renouvellement de certaines installations.

Ce constat a été dressé par Didier Défago, président des Remontées mécaniques du Valais (RMV), lors de l'assemblée générale qui s'est tenue à Morgins (VS). Les 448 installations exploitées par 42 entreprises ont une moyenne d'âge de 25 ans. Au total, 146 sont à remplacer, selon le rapport de gestion 21/22 publié vendredi.

Les sociétés subissent actuellement l'impact économique réel des deux ans de pandémie avec des conséquences négatives sur leurs finances. "Les revenus ont diminué de même que le cash-flow", a précisé à Keystone-ATS Pierre Mathey, directeur de RMV. "Le paiement des intérêts des dettes, qui avait été suspendu pendant la pandémie, a aussi repris", a ajouté M. Mathey.

La saison d'hiver 21-22 a malgré tout été positive avec notamment 9,5 millions de journées de ski enregistrées (contre 7,2 millions en 20-21), ce qui représente 38% des journées skieurs en Suisse. Cette hausse de fréquentation s'explique par le retour de la clientèle internationale et par une météo très favorable. "Le déficit d'enneigement n'a pas péjoré la skiabilité, notamment grâce à un enneigement technique bien anticipé", a relevé M. Mathey.

S'agissant de la saison prochaine, les sociétés de remontées mécaniques seront "massivement impactées" par les augmentations de prix liés à l'énergie. Mais il n'est pas question de renoncer à exploiter, a relevé M. Mathey. Les conséquences économiques et sociales ne seraient pas acceptable. Les RMV rappellent qu'un franc de chiffre d'affaires pour les remontées correspond à 6 francs suisses de chiffre d'affaires pour la destination.

ats/rp