Selon des données publiées jeudi par l'Association des constructeurs européens d'automobiles (Acea), les immatriculations de voitures neuves ont atteint 948.090 unités le mois dernier contre 839.027 il y a un an.

Sur l'ensemble de l'année, les ventes de voitures dans les 27 pays de l'Union européenne plus ceux de l'Association européenne de libre-échange (Islande, Norvège et Suisse), ont toutefois baissé de 1,8%, pour un total de 12.308.215 véhicules.

Le marché automobile européen a donc subi en 2013 sa sixième année consécutive de contraction. L'année 2012 avait été la plus mauvaise en 17 ans.

Les dirigeants du secteur ont récemment répété qu'ils continuaient d'espérer que la fin du déclin des ventes automobiles en Europe était proche et les données de décembre semblent leur donner raison.

"Le processus de reprise s'installe en Europe. Les personnes reprennent confiance au vu de la bonne tenue des économies", a déclaré Matthias Wissmann, à la tête de la VDA, la fédération du secteur automobile en Allemagne.

Pour cette année, les analystes tablent sur une hausse à un chiffre du marché automobile européen, qui devrait continuer à être caractérisé par une pression sur les prix en raison d'une situation de surcapacités.

LES VENTES DE PSA, FIAT, GM RENOUENT AVEC LA CROISSANCE

Le marché allemand, relativement résistant en 2012, s'est repris après sa baisse de novembre, progressant de 5,4%. Les ventes de voitures neuves en Italie ont augmenté de 1,4% en décembre, une première hausse après 11 mois consécutifs de contraction du marché.

La France a vu ses immatriculations augmenter de 9,4% le mois dernier et l'Espagne les siennes de 18,2%. Le marché britannique, le deuxième d'Europe, a continué de faire largement mieux que les autres avec une progression de 23,8% de ses ventes.

Sur 2013, la Grande-Bretagne et l'Espagne sont les seuls des grands pays européens à afficher une hausse de leurs immatriculations de voitures neuves (+10,8% et +3,3% respectivement). Sur l'année, le marché français s'est contracté de 5,7%, l'italien de 7,1% et le marché allemand de 4,2%.

Parmi les généralistes, qui ont le plus souffert de la déprime du marché automobile européen, Renault s'est distingué avec un bond de 29,3% de ses ventes en décembre.

Derrière le constructeur français, Volkswagen a vu ses livraisons augmenter de 21,5% et Ford a accru les siennes de 19,5%.

PSA Peugeot Citroën a renoué avec une croissance des ventes avec des livraisons en hausse de 8,6%, tout comme Fiat (+2,3%) et General Motors (+13,0%).

Parmi les marques premium, qui ont mieux résisté à la crise que les généralistes, BMW a vu ses ventes baisser de 5,7% et Mercedes les siennes de 2,1%. En revanche, les livraisons d'Audi (groupe Volkswagen) ont rebondi de 17,1%.

Parmi les marques détenant des parts de marché plus confidentielles, Mitsubishi a vu ses ventes bondir de 102,4%, Mazda les siennes de 21,9%. Suzuki a augmenté de 33,2% et Volvo de 31,8%.

Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat