(Actualisé avec Aubry, Morin, Mélenchon, Dupont-Aignan)

PARIS, 18 janvier (Reuters) - Principales réactions syndicales et politiques au sommet de crise qui s'est tenu mercredi à l'Elysée :

FRANÇOIS CHÉRÈQUE, secrétaire général de la CFDT, dans une déclaration :

"Sur les mesures emploi, il y a des choses, malheureusement on ne va pas aussi loin que ce qu'il faut faire, donc la CFDT continuera à essayer de les améliorer dans les rencontres futures. Sur les autres sujets, un flou, mais une mise en garde sur la TVA sociale, et je tiens à le répéter, la CFDT n'acceptera pas une hausse de la TVA qui n'aura rien de social, qui ne sera qu'une baisse du pouvoir d'achat".

BERNARD THIBAULT, secrétaire général de la CGT, dans une déclaration :

"Là où nous aboutissons en quelque sorte à un constat de désaccord, c'est sur cette idée, confirmée aujourd'hui pendant plusieurs heures, que la véritable cause du chômage, c'est le coût du travail trop élevé dans notre pays.

"Il va falloir rester mobilisé dans cette séquence puisque il n'y a pas d'annonces plus précises à ce stade."

LAURENCE PARISOT, présidente du Medef, dans une déclaration :

"La charge qui pèse sur la production, sur le travail est aujourd'hui pénalisante pour tout le monde. Nous avons dit au président de la République qu'il y a plusieurs scénarios possibles. Il y a un scénario qui consiste à faire glisser une partie des charges, des cotisations familles, que payent l'employeur, vers la TVA. On peut aussi imaginer un scénario qui ferait baisser à la fois les cotisations employeurs et salariés. Le président a dit que ce n'était pas la solution qu'il privilégiait mais il a dit que les discussions étaient ouvertes."

MARTINE AUBRY, première secrétaire du Parti socialiste, lors d'une conférence de presse :

"On nous a dit que ce serait un sommet contre la crise, et puis finalement, on s'est rendu compte que c'était une opération médiatique de la part du président sortant pour finalement masquer un bilan assez dramatique".

"Le vrai sommet social - et les Français le comprennent de jour en jour - c'est le sommet social que François Hollande réunira au lendemain de son élection comme président de la République pour mettre en place la véritable sortie de crise et la véritable compétitivité pour la France.

"C'est un sommet de rattrapage sur la méthode quand on sait combien les partenaires sociaux ont été méprisés pendant tout ce quinquennat. Nicolas Sarkozy ne réunit les partenaires sociaux que lorsqu'il peut les utiliser pour sa propre communication personnelle".

EVA JOLY, candidate écologiste à l'élection, sur i>Télé :

"Je constate qu'il n'y a pas de véritable solution proposée, ni dans l'immédiat ni pour l'avenir. Il aurait été simple par exemple d'annoncer un blocage des loyers qui aurait soulagé immédiatement les citoyens. Ce n'est pas non plus l'annonce du recrutement de 1.000 CDD au Pôle Emploi qui va changer la situation catastrophique au Pôle Emploi".

JEAN-LUC MELENCHON, candidat du Front de gauche, sur LCI :

"Tout ça c'est de la politique de gribouille. Je lui signale que, pendant qu'il y est, embaucher du monde pour réparer ses erreurs après qu'il les ait débauchés, il faudra aussi qu'il embauche des fossoyeurs parce que depuis que la retraite se prend plus tard, les gens meurent plus tôt.

"Tous ces chiffres, ils ne m'intéressent pas. Ce sont des numéros de batteur d'estrade. On jette à la figure des gens des chiffres, on ne les compare à rien.

"Cette histoire de prix du travail qui serait excessif en France par rapport à l'étranger est absolument fausse. Je vais vous dire ce qui est excessif, c'est le prix de l'euro.

HERVÉ MORIN, candidat du Nouveau Centre à l'élection présidentielle, dans un communiqué :

"Le président de la République a annoncé un arsenal de mesures destinées à engager enfin une vraie bataille pour l'emploi. Il s'agit d'un premier pas - encore insuffisant mais essentiel - pour dire stop au discours fataliste selon lequel la lutte contre le chômage ne peut être gagné".

"Si ces mesures sont indispensables afin que personne ne soit laissé sur le bord du chemin, il est indispensable d'aller plus loin et de poser les jalons d'une nouvelle politique de l'emploi".

NICOLAS DUPONT-AIGNAN, candidat à l'élection présidentielle, président de Debout la France, dans un communiqué :

"Le sommet social a rendu son verdict. Présenté et attendu comme un moment décisif dans la lutte contre le chômage, il a pourtant accouché d'une souris.

"Après avoir versé 30 milliards pour les banques en Grèce, il propose aujourd'hui 400 millions pour l'emploi : c'est pathétique.

"Ce sommet restera donc comme la rencontre de syndicats ectoplasmiques et d'un président manipulateur. Les Français ne peuvent être que désespérés". (Service France, édité par Yves Clarisse)