(Actualisé avec de nouvelles réactions)

PARIS, 1er octobre (Reuters) - Un homme a tué dimanche à l'arme blanche deux jeunes femmes sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille, avant d'être abattu par des militaires de l'opération Sentinelle. Le ministre de l'Intérieur s'est refusé dans un premier temps à qualifier ces meurtres d'"acte terroriste".

Voici les principales réactions à ces meurtres :

* LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE EMMANUEL MACRON sur Twitter

"Profondément indigné par cet acte barbare, en peine avec les familles et les proches des victimes de Marseille. Je salue les militaires de Sentinelle et les policiers qui ont réagi avec sang froid et efficacité."

* EDOUARD PHILIPPE, PREMIER MINISTRE, dans un communiqué

"Le Premier ministre exprime sa colère et son indignation face à l'attaque de Marseille qui a provoqué la mort de deux de nos concitoyens. Il adresse ses condoléances à leurs proches et ses pensées attristées à tous les Marseillais."

"L’ensemble du gouvernement salue le courage et le professionnalisme des soldats qui ont neutralisé le criminel et stoppé sa folie meurtrière. Il rend également hommage à tous ceux qui nous protègent au quotidien partout en France au travers du dispositif Sentinelle."

* FLORENCE PARLY, MINISTRE DES ARMÉES, dans un communiqué

"La ministre salue le professionnalisme et le sang-froid des militaires de l'opération Sentinelle qui ont neutralisé l'agresseur. Une fois de plus, l'opération Sentinelle démontre sa contribution à la sécurité des Français."

"Le dispositif rénové de l'opération Sentinelle, présenté au président de la République jeudi 14 septembre, garantit son maintien tant qu'elle sera nécessaire à la sécurité des Français. Les effectifs restant inchangés, avec 7.000 militaires et 3.000 militaires en réserve stratégique, pouvant être déployés à la demande du chef de l'État."

* JEAN-CLAUDE GAUDIN, MAIRE DE MARSEILLE, dans un communiqué

"Ce qui s'est passé cet après-midi à la gare Saint-Charles est une horreur. Deux jeunes femmes ont été assassinées dans ce lieu symbolique, emblème d'une ville ouverte sur tous les horizons, par un homme qui agissait au nom du mal."

"Cette ignominie est une nouvelle expression de la barbarie qui menace nos démocraties et qui a frappé à Marseille comme hier à Paris, à Londres, à Bruxelles, à Madrid, à Barcelone, à Nice... Nous ne céderons rien dans ce combat où nos valeurs, quoi qu'il en coûte, triompheront."

* RENAUD MUSELIER, PRÉSIDENT DE LA RÉGION PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR (PACA) ET DÉPUTÉ EUROPÉEN LES RÉPUBLICAINS (LR) sur BFMTV

"Jusqu'à maintenant, on est une ville, qui, avec ses 2.600 ans d'histoire, a été, quelque part, épargnée par ces désastres. En même temps, on aime la vie. Donc la vie reprendra le dessus."

"Je pense qu'il faut sortir de l'état d'urgence et passer dans le droit commun des modalités qui renforcent notre droit (...) C'est l'Etat français qui se doit de protéger."

* ERIC CIOTTI, DÉPUTÉ LES RÉPUBLICAINS (LR), au sujet du projet de loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme qui doit être voté mardi, sur BFM TV.

"Ce que nous disons aujourd'hui, c'est qu'il ne faut pas sortir de l'état d'urgence. (...) La menace est maximale et malheureusement, ce qui vient de se passer aujourd'hui à Marseille le confirme tragiquement."

"L'état d'urgence, ce n'est pas la réponse absolue, naturellement. L'état d'urgence nous offre des outils. Sortir de l'état d'urgence va priver l'autorité administrative - les préfets, le ministre de l'Intérieur, la police - d'outils qui pourraient être utiles et qui peuvent prévenir et déjouer des attentats."

* MARINE LE PEN, DÉPUTÉE ET PRÉSIDENTE DU FRONT NATIONAL lors de l'université d’été des élus FN à Poitiers (Vienne)

"Face à ce meurtre barbare, notre espoir c'est que l'on prenne enfin la mesure du danger que court notre peuple et qu'on considère enfin le terrorisme pour ce qu'il est, à savoir un acte de guerre et non pas un crime de droit commun ou un acte de délinquance comme un autre."

* JEAN-LUC MÉLENCHON, DÉPUTÉ ET PRÉSIDENT DU GROUPE LA FRANCE INSOUMISE (LFI), sur Twitter

"Marseille pleure avec ses pauvres victimes. L'assassin aussi répugnant que ses motifs."

* LA GRANDE MOSQUÉE DE PARIS, dans un communiqué

"Devant la stupeur et l’effroi de l’attaque terroriste abominable et abjecte qui a provoqué la mort de deux de nos concitoyens ce jour à la gare de Saint-Charles à Marseille, la Grande Mosquée de Paris condamne avec indignation cet acte barbare et adresse ses condoléances attristées aux familles des victimes et à leurs proches."

"La Grande mosquée de Paris exprime sa solidarité et celle de tous les musulmans de France avec la ville de Marseille."

* PHILIPPE CAPON, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SYNDICAT UNSA POLICE, dans un communiqué

"Une fois de plus, l’idéologie barbare a frappé des innocentes sans défense. Au moment où l’opération Sentinelle est en cours de réorganisation, l’Unsa police souligne que sans la présence et l’intervention rapide et efficace des militaires, le bilan eut été dramatiquement plus lourd." (Caroline Pailliez, avec Marc Leras, édité par Danielle Rouquié)