PARIS, 21 novembre (Reuters) - Voici les principales réactions politiques à la remise en question, ce mercredi, du résultat du scrutin interne à l'UMP par l'équipe de François Fillon, candidat malheureux face à Jean-François Copé :

BRUNO LE ROUX, président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale, sur i>Télé :

"Je crois que chez eux, la blessure est profonde aujourd'hui"

"Quand on en arrive à proclamer des vainqueurs sans pour autant que les choses soient assurées, cela montre quand même une certaine fébrilité, une aptitude à l'annonce sans qu'elle soit sécurisée, pour un parti démocratique, je pense que c'est quelque chose de relativement grave aux yeux de nos concitoyens".

MARINE LE PEN, présidente du Front national, sur i>Télé :

"Ça devient franchement le gag"

"La démonstration qui est faite aujourd'hui par l'UMP de son incompétence et de son côté absolument folklorique, je crois, démontrera à tous les électeurs de cette formation qu'à l'évidence, elle ne peut plus représenter aujourd'hui la moindre opposition crédible et sérieuse".

HENRI GUAINO, député UMP, soutien de Jean-François Copé, à la presse :

"Nous avons un président. Cette façon de procéder est lamentable, c'est inacceptable. Je le dis pour M. Fillon, je le dis pour ses proches. Ni l'amertume, ni la rancune ne sont des valeurs en politique, en tout cas ce ne sont pas les miennes"

"Effectivement il y a une fracture morale au sein de l'UMP aujourd'hui entre ceux pour qui la rancune, l'amertume sont des valeurs et ceux pour qui ce ne sont pas des valeurs"

"Un certain nombre de gens sont en train de déshonorer ma famille politique, ils déshonorent l'engagement politique"

"Ce ne sera pas la fin de l'UMP mais si certains veulent partir moi je ne les retiens pas".

ALAIN GEST, député UMP, soutien de Jean-François Copé, à la presse :

"Je suis estomaqué, pour ne pas dire plus, et dans cette situation il me semble que plutôt que de plaquer un système de transition il serait préférable que l'ensemble des militants UMP soient amenés à se positionner de nouveau et qu'ils le fassent par un vote électronique qui me parait plus moderne".

CHRISTIAN ESTROSI, ancien ministre, soutien de François Fillon, à la presse :

"Je ne doute pas un seul instant que pour nous permettre de sortir de cette crise, Jean-François Copé accepte que dans cette période transitoire Alain Juppé puisse prendre la direction de notre mouvement".

LUC CHATEL, ancien ministre et vice-président délégué de l'UMP, soutien de Jean-François Copé, à la presse :

"Je voudrais lancer un appel à la responsabilité des uns et des autres. J'ai entendu François Fillon dimanche soir indiquer qu'il acceptait les résultats de la commission de contrôle de l'UMP, je l'ai entendu indiquer qu'il ne porterait pas de recours. Je note que trois de ses soutiens contestent aujourd'hui cette élection. Je voudrais juste leur dire 'les Français nous regardent, les militants de l'UMP nous regardent'"

"Je trouve ce spectacle vis-à-vis des Français, vis-à-vis de nos militants absolument pathétique. Il tranche avec l'ambiance soudée, d'unité du bureau politique de l'UMP de ce matin".

ALAIN JUPPE, membre fondateur de l'UMP, auquel les partisans de François Fillon ont demandé une médiation, dans un communiqué :

"A l'issue du Bureau Politique UMP qui s'est réuni ce matin, j'ai pensé que le temps de l'apaisement était à présent venu. Je constate que la querelle est repartie de plus belle et que chaque partie campe sur ses positions. C'est irresponsable et désastreux car désormais, c'est l'existence même de l'UMP qui est en jeu"

"Un appel m'a été lancé pour organiser une médiation. J'y suis prêt à la condition absolue qu'elle se fasse avec l'accord et la collaboration des deux parties. Cette condition n'est à l'évidence pas remplie aujourd'hui". (Service France)