PARIS, 18 septembre (Reuters) - Voici les principales réactions politiques après la quatrième conférence de presse du quinquennat de François Hollande, où le président français a promis de mener ses réformes "jusqu'au bout" de son mandat.

FRANÇOIS FILLON, ex-Premier ministre, sur France 3 :

"Il a essayé de donner de la dignité à un pouvoir discrédité. C'est vrai que le ton de cette conférence de presse est un ton qui est digne. Mais comme le Premier ministre, il y a deux jours à l'Assemblée nationale, ce qui est frappant c'est que François Hollande n'a plus rien a proposer.

"Il commente, il se défend, il se justifie, il attaque mais il n'y a pas le début du commencement d'une proposition comme il n'y avait pas de propositions nouvelles dans le discours de politique générale du Premier ministre."

FRANÇOIS DE RUGY, co-président du groupe écologiste à l'Assemblée, à Reuters :

"Je constate avec satisfaction que le président a fait une conférence de presse de président, il avait eu tendance par le passé à vouloir faire des annonces qui relevaient de la politique du gouvernement. Là, il s'est placé sur le terrain de l'actualité internationale qui est lourde, il a bien expliqué son action, il l'a remise en perspective.

"Il a aussi appelé à un élargissement de la majorité. Maintenant il faut que ces orientations soient concrètement mises en oeuvre. On a des rendez-vous concrets bientôt avec le budget. On espère avoir un vrai dialogue constructif entre les députés écologistes et le gouvernement".

PHILIPPE VIGIER, président du groupe centriste UDI, dans un communiqué :

"Face à la montée des fondamentalismes, face aux menaces qui pèsent sur nos démocraties, le groupe UDI salue l'esprit de responsabilité du Président de la République (...) La décision de la France est un acte grave qui nécessite l'unité nationale et le rassemblement de l'ensemble des forces politiques. Quant au jugement du président de la République sur la situation de la France, ce dernier est totalement déconnecté de la réalité quotidienne des Français.

"Plus notre pays s'enfonce dans la crise, plus le chômage frappe des milliers de familles, plus le pouvoir d'achat est attaqué, plus les déficits se creusent, plus la défiance augmente, moins le Président de la République semble concerné par le quotidien et par l'avenir des Français et en particulier des plus fragiles."

PARTI DE GAUCHE, dans un communiqué :

"Acculé par les difficultés intérieures, le président de la République a utilisé une vieille recette pour tenter de détourner l'attention : il a annoncé l'entrée en guerre de la France en Irak ! Le monarque en a décidé seul en assurant, bon prince, que l'assemblée serait "informée". Régime à bout de souffle que celui qui permet à un homme ainsi délégitimé de prendre pareille décision.

"François Hollande a été aussi mauvais que son premier ministre mardi. Il a accumulé les mêmes banalités, se faisant commentateur de la situation catastrophique en Europe comme s'il n'en était pas l'un des principaux responsables." (Service France, édité par Yves Clarisse)