Trump et ses proches ont tissé, ces dernières années, un réseau dense d’affaires et de contacts diplomatiques dans la région. En avril, Eric Trump, fils du président et dirigeant de la Trump Organization, a inauguré une nouvelle tour résidentielle à Dubaï. La même entreprise prévoit d’implanter une Trump Tower à Riyad, après un premier projet déjà lancé à Djeddah, sur la mer Rouge.

Au Qatar, un accord entre les promoteurs Dar Global et Qatari Diar prévoit la construction d’un Trump International Golf Club et de villas de luxe près de Doha. Dès 2022, Dar Global s’était déjà associé à la Trump Organization pour développer un projet de 4 milliards de dollars à Oman, comprenant un parcours de golf, un hôtel et un complexe résidentiel.

Pendant la campagne présidentielle de 2024, Trump a reçu à Mar-a-Lago l’émir du Qatar et le président des Emirats arabes unis. Plusieurs de ses anciens collaborateurs entretiennent aussi des liens étroits avec la région.

Les proches de Donald Trump ont aussi des intérêts dans le Golfe

Jared Kushner, son gendre et ex-conseiller, échange régulièrement avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. Il a participé à la Future Investment Initiative (FII), grande conférence économique saoudienne, et assisté à la Coupe du monde 2022 au Qatar. Sa société d’investissement, Affinity Partners, a vu ses actifs grimper à 4,8 milliards de dollars en 2024, alimentés par des capitaux venus notamment du Qatar et d’Abou Dhabi. Le fonds souverain saoudien y aurait injecté 2 milliards de dollars, selon des enquêteurs du Congrès.

Dina Powell McCormick, ancienne du Conseil de sécurité nationale sous Trump, aujourd’hui cadre chez BDT & MSD Partners, a aussi participé à la FII d’octobre 2024. Elle avait travaillé sur l’introduction en Bourse d’Aramco en 2019, aux côtés de Ken Moelis, ex-conseiller financier de Trump et fondateur de Moelis & Company, également présent à la FII.

Enfin, Steve Mnuchin, ancien secrétaire au Trésor et ex-cadre de Goldman Sachs, multiplie depuis 2021 les voyages dans le Golfe. Son fonds Liberty Strategic Capital est soutenu par Mubadala, le fonds souverain d’Abou Dhabi, et par le Vision Fund de SoftBank.

La polémique sur les liens entre la galaxie Trump et les pays du Golfe a trouvé une nouvelle illustration, en amont de la tournée, dans le B747 que le Qatar a proposé au président américain comme avion officiel temporaire