Il s'agit en deux jours de la seconde mesure de rétorsion prise à l'encontre de l'UE par l'administration sortante du président George Bush.

"C'est à l'évidence un tir d'adieu de l'administration Bush", a déclaré à Reuters un diplomate européen en notant que Schwab entretenait des relations tendues avec Bruxelles.

"La question clef sera: l'administration (du président élu Barack) Obama va-t-elle mettre ces menaces à exécution et reprendre les choses là où les a laissées Bush, ou vont-il adopter une approche plus libérale?".

Les ministres de l'Agriculture de l'UE ont rejeté en décembre une proposition de levée de l'interdiction des importations de volailles américaines traitées avec une solution chlorée.

La commission européenne a fait valoir qu'elle n'interdisait pas les poulets américains et qu'elle appliquait la même règlementation aux volailles européennes ou importées.

Schwab a fait valoir que des scientifiques américains et européens avaient jugé que le traitement des poulets américains ne présentait pas de danger.

Dans un communiqué saluant la décision de Schwab, des groupes américains de producteurs de volailles accusent l'UE de se servir de "fausses barrières sanitaires", à des fins protectionnistes.

Jeudi, les Etats-Unis avaient annoncé un triplement des droits de douanes imposés aux importations de roquefort français en rétorsion à la poursuite de l'interdiction par Bruxelles du boeuf américain aux hormones, en vigueur depuis le début des années 1980.

Les droits imposés par les Etats-Unis au boeuf, au porc, à la volaille, au chewing gum, au chocolat et à d'autres produits européens seront fortement augmentés à compter du 23 mars.

L'UE a fait savoir qu'elle contesterait les nouvelles sanctions américaines devant l'OMC.

Roberta Rampton et Darren Ennis, version française Nicole Dupont