"Je dis non à toute fiscalité écologique, l'environnement doit se traiter aussi par nos entreprises, l'innovation, par les sciences, par les ingénieurs", a déclaré le successeur de Laurent Parisot à la tête de l'organisation patronale, dans l'émission du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. "Ce sont des problèmes d'ingénieurs, faisons confiance à nos entreprises".

"Il ne faut pas augmenter les taxes, on est submergé de taxes", a-t-il ajouté. "On a fait le calcul, 0,1 point d'augmentation de cotisations sociales, ça crée 10.000 chômeurs à 5 ou 7 ans."

Le Comité sur la fiscalité écologique plaide pour un rééquilibrage de la taxation entre les carburants afin de cesser d'encourager l'utilisation du diesel, jugé plus polluant. Selon le Journal du Dimanche, l'exécutif envisage une première hausse de 0,4 centime par litre de diesel dès l'année prochaine.

Cette hausse du diesel "va induire trois problèmes", a souligné Pierre Gattaz. Le pouvoir d'achat d'un consommateur roulant en diesel va être "amputé", la filière diesel automobile "performante" va être affaiblie et le coût des transports en France va augmenter.

Le patron du Medef s'est également dit opposé à la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim d'ici 2016 comme s'y est engagé le chef de l'Etat François Hollande.

"Je crois qu'il faut la garder et il faut surtout revoir le calendrier qui consiste à dire en 2025 nous allons passer de 75% de production électrique via le nucléaire à 50%, c'est extrêmement court", a-t-il dit.

Marine Pennetier