(Actualisé avec contexte)

PARIS, 12 mars (Reuters) - La France a estimé dimanche qu'il était "plus que jamais urgent" de faire respecter le cessez-le feu en Syrie au lendemain du double attentat suicide à Damas et après des bombardements par le régime et ses alliés à Homs.

"La France condamne avec fermeté l'attentat de Damas" commis samedi contre des pèlerins chiites venus visiter un cimetière de la capitale, indique le porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

"La France condamne également fermement les bombardements du régime et de ses alliés dans le quartier d?Al Waer, à Homs, en violation de la trêve", ajoute-t-il. "Elle exprime sa vive préoccupation face aux risques de déplacements forcés de populations à la suite de cette nouvelle offensive."

"Il y a plus que jamais urgence à faire respecter le cessez-le-feu en Syrie et à faire taire les armes", ajoute-t-il. "La France appelle les garants de la trêve, en particulier la Russie et l'Iran, qui se réuniront à Astana la semaine prochaine, à exercer une pression sur les parties pour que le cessez-le-feu soit pleinement respecté."

Près de six ans après le début du conflit syrien qui a fait plus de 300.000 morts et des millions de déplacés, les négociations de paix entre régime et opposition sont toujours au point mort malgré la multiplication des efforts diplomatiques ces dernières mois.

Les dernières négociations menées sous l'égide de l'Onu se sont achevées le 3 mars à Genève sans résultat tangible mais avec l'adoption d'une feuille de route "claire" pour aller de l'avant. Elles devraient reprendre le 23 mars prochain.

Parallèlement au train de discussions onusiennes, la Russie, la Turquie et l'Iran organisent depuis janvier leurs propres pourparlers de paix à Astana, la capitale kazakhe, dont le troisième tour de table doit se tenir les 14 et 15 mars.

Plusieurs groupes rebelles syriens ont demandé samedi son report le temps d'évaluer les conditions de l'actuel cessez-le-feu dans la région de la Ghouta orientale, tenue par les rebelles, décrété jusqu'au 20 mars. (Marine Pennetier, édité par Pierre Serisier)