(Actualisé avec date et lieu des prochaines négociations §1 et 5)

MUNICH, Allemagne, 31 janvier (Reuters) - Les grandes puissances et l'Iran se retrouveront le 18 février à Vienne pour une nouvelle session de négociations sur le programme nucléaire iranien, a annoncé vendredi Catherine Ashton, haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères.

L'UE avait auparavant démenti que la réunion aurait lieu le 18 février à New York, comme l'avait déclaré en début de journée Mikhaïl Oulianov, directeur du département de la sécurité et du désarmement au ministère russe des Affaires étrangères, cité par l'agence de presse Interfax.

L'Iran a suspendu ses activités nucléaires les plus sensibles dans le cadre de l'accord provisoire conclu avec les six grandes puissances (les cinq pays membres du Conseil de sécurité de l'Onu plus l'Allemagne) le 24 novembre. Cet accord intérimaire est entré en vigueur le 20 janvier, ouvrant la voie à une levée partielle des sanctions internationales.

La mise en oeuvre de cet accord a ouvert une période de six mois durant laquelle l'Iran et le groupe "P5+1" vont à nouveau discuter pour tenter de parvenir à un règlement définitif du contentieux sur le programme nucléaire iranien.

"Nous sommes tombés d'accord pour commencer les négociations le 18 février au siège de l'Onu à Vienne", a déclaré Catherine Ashton à l'issue d'un entretien avec le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, en marge de la conférence de Munich sur la sécurité.

L'accord du 24 novembre a nécessité près de deux mois de discussions réparties en trois séries de négociations qui se sont tenues à Genève l'an dernier.

Le président iranien Hassan Rohani a déclaré la semaine dernière que l'Iran était à la recherche d'un accord global de façon à ce que la République islamique puisse se développer sur le plan économique. Il a invité les sociétés occidentales à se mettre sur les rangs sans attendre.

L'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) a annoncé que Téhéran avait cessé d'enrichir l'uranium à 20%, seuil permettant d'envisager une utilisation à des fins militaires. (Anna McIntosh, avec Justyna Pawlak à Bruxelles et Gabriela Bacczynska à Moscou; Eric Faye, Danielle Rouquié et Tangi Salaün pour le service français)