Selon Franck Nicolas, directeur investissement et solutions clients de Natixis Asset Management, l’année 2017 pourrait marquer un certain nombre de ruptures dans les relations habituelles entre les actifs. Il souligne que l’évolution de la politique économique américaine sera au centre des débats : si les baisses d’impôts apporteront rapidement un regain de confiance dans la consommation et les investissements des entreprises, la relance budgétaire par les infrastructures sera beaucoup plus longue et incertaine.

" Ce changement de cap intervenant à un moment où les actifs risqués sont chèrement valorisés, du fait de plusieurs années de politique monétaire accommodante, peut créer une désaffection durable sous forme de plusieurs mois de stagnation des Bourses ", explique Franck Nicolas. De même, les risques politiques et conjoncturels en zone euro, comme la forte disparité des régions émergentes, rendent primordiale une forte sélectivité au sein des choix d'allocation.

" Nous sommes aujourd'hui plutôt positifs sur les actions américaines, même si elles sont un peu chères. Dans la seconde partie de l'année, nous prendrons sans doute nos profits et, si les courbes de taux se sont repentifiées, nous accentuerons notre allocation sur les obligations US ", précise le directeur investissement et solutions clients de Natixis AM.

Du côté européen, le gestionnaire d'actifs sous-pondère tant les actions que les taux. Enfin, sur les marchés émergents, la sélectivité sera capitale, prévient Franck Nicolas : même si les fondamentaux sont en cours de stabilisation, la hausse du dollar pourrait être un frein à la croissance pour certaines régions.