WASHINGTON, 16 novembre (Reuters) - Le secrétaire américain au Trésor n'a pas le pouvoir de s'opposer aux hausses d'impôts qui entreront automatiquement en vigueur à la fin de l'année si le Congrès et la Maison blanche ne parviennent pas à trouver un accord, a-t-il indiqué vendredi.

La loi "ne m'accorde pas le droit (...) de les laisser ne pas prendre certaines décisions politiques et décisions concernant les taux", a répondu Timothy Geithner au journaliste de Bloomberg TV qui lui demandait s'il interviendrait en cas d'accord imminent pour éviter le "mur budgétaire".

"Ne considérez pas cela comme une solution", a-t-il souligné.

Barack Obama a entamé vendredi avec les dirigeants démocrates et républicains du Congrès des discussions très attendues sur la fiscalité et le budget avec pour priorité affichée d'éviter une rechute de l'économie américaine dans la récession.

Si les deux camps reconnaissent la nécessité de coopérer pour débloquer un dossier qui, selon de nombreuses études, affecte déjà l'activité économique et l'investissement des entreprises, les négociations s'annoncent difficiles.

Le 1er janvier doivent, d'une part, expirer nombre d'allègements d'impôts adoptés sous la présidence de George W. Bush et reconduits pour deux ans fin 2010 par Barack Obama et, d'autre part, entrer en vigueur des coupes importantes dans les dépenses publiques, le tout pour un montant global de 600 milliards de dollars. Une conjonction désormais bien connue sous l'appellation de mur budgétaire. (Kim Dixon et Rachelle Younglai, Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Catherine Monin)