• Jerome Powell rassure à nouveau les investisseurs 

Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, a déclaré hier lors de son discours sur le marché du travail aux Etats-Unis, choisir de maintenir sa politique accommodante malgré les risques inflationnistes liés à ces mesures.

Le marché de l'emploi américain est encore "loin d'être solide" selon lui. Son expérience des récessions lui fait peut-être dire que le retour au plein emploi sera plus long que prévu. Il a également rappelé que le taux de chômage réel était supérieur aux statistiques de 6,3% pour le mois de janvier. "La reprise dépend toujours de la capacité à contrôler la propagation du virus" a-t-il précisé, tout en soutenant l'incitation à la "vigilance continue" de la politique du nouveau président.

Jerome Powell a assuré que la Fed n'augmentera pas les taux d'intérêt, ni ne réduira son programme de rachat d'actifs établi à 120 milliards de dollars par mois même en cas de premiers signes de reprise vigoureuse.

Ses propos interviennent suite au plan d'urgence de 1900 milliards de dollars proposé par le président Joe Biden pour aider les PME et les ménages les plus vulnérables. Le ton du patron de la banque centrale concorde avec les mesures envisagées par le président américain Joe Biden et la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, ancienne présidente de la Fed.

Avec la pandémie du coronavirus, les responsables politiques de la Fed ont mis de côté leurs préoccupations sur le niveau de la dette fédérale et se sont focalisés sur les besoins immédiats de l'économie. Et à en croire ses discours depuis le début de la pandémie, la Fed n'est pas prête à réduire ses efforts dans les mois à venir, ce qui ne manquera pas de rassurer encore une fois les investisseurs en 2021.

  • Le télétravail, un coût pas si neutre

Le cabinet convictionsRH a publié une étude s’intéressant au coût du télétravail pour les salariés. Tout d’abord, l’étude distingue trois types de frais supplémentaires : les frais courants (électricité, chauffage, etc…), les fournitures pour 6 mois (cartouches d’imprimantes, papeterie) et l’informatique (casque, 2ème écran, imprimante).

Le cabinet n’a pas pris en compte les abonnements internet et mobile, estimant que la plupart des salariés disposent d’abonnements illimités à titre personnel. De plus, la baisse des coûts de transport (Navigo, essence) et les frais de repas pouvant être couverts par des tickets restaurants sont également prises en compte. Au final, les frais varient de 13 à 174€ par mois pour un salarié qui ne dispose pas de tickets restaurants et qui se chauffe à l’électricité.

Se pose alors la question du financement de ces surcoûts. La ministre du Travail, Élisabeth Borne a rappelé que "passer en télétravail ne doit pas être un coût pour le salarié. Il faut une discussion dans chaque entreprise. Il appartient à l'employeur de couvrir les frais engendrés par le télétravail".  À l’heure actuelle, 44% des entreprises mettent à disposition du matériel et 44% remboursent les achats d’équipement. En ce qui concerne les frais courants, c’est beaucoup plus compliqué. En effet, la frontière entre les frais personnels et professionnels n’est pas aussi claire.

  • Boeing vs Airbus : Macron veut régler ça au plus vite

Le média américain CNBC révèle que durant l’appel téléphonique récent entre Emmanuel Macron et le président fraîchement élu Joe Biden, la conversation a notamment porté sur le règlement du litige opposant les deux fers de lance de l’aéronautique Airbus et Boeing. Ce conflit qui dure depuis 2004 devant l’OMC génère des coûts énormes en frais d’avocats notamment. Les États-Unis et l'Union européenne se chamaillent à propos de prétendues pratiques commerciales déloyales, les deux parties affirmant que l'autre a apporté son soutien à des entreprises privées, violant ainsi les accords commerciaux internationaux. Chacune des parties a obtenu des décisions en sa faveur : les États-Unis en 2019 avec l’autorisation d’imposer des taxes sur près de 7,5 milliards de dollars de biens européens, l’UE en 2020 avec cette fois ci la possibilité de mettre en place des taxes sur des produits importés des États-Unis à hauteur de 4 milliards de dollars.

Le président américain est resté évasif sur le sujet, suggérant de laisser les équipes concernées s’emparer du sujet.