En exhortant les deux pays d'Europe centrale à faire acte de candidature à l'entrée dans la monnaie unique, Berlin veut grossir les rangs des pays économiquement solides et rigoureux d'un point de vue budgétaire, ajoute le journal.

Ce dernier ajoute que les points de vue allemands pour sortir la zone euro de la crise de la dette, avec notamment un renforcement des sanctions pour les pays ne respectant pas les limites en matière de déficits ou encore l'opposition à la création d'une obligation européenne, ne sont partagés que par les Pays-Bas, l'Autriche, la Slovaquie et le Finlande.

Berlin se retrouve ainsi en minorité face un groupe de pays rassemblant la France, l'Espagne, l'Italie, le Portugal, la Grèce, la Belgique et l'Irlande qui refusent l'application de sanctions pour endettement excessif.

Le gouvernement tchèque s'est montré prudent par rapport à l'euro, refusant de fixer un calendrier d'entrée au motif que le coût du passage à la monnaie unique était trop élevé.

Le président polonais, Bronislaw Komorowski, a déposé le 12 novembre dernier un projet d'amendement à la Constitution pour modifier le rôle de la banque centrale et permettre ainsi l'entrée de la Pologne dans la zone euro.

Le gouvernement a renoncé à rejoindre l'euro en 2012 comme il le prévoyait au départ, en raison de la crise financière de 2008 qui a considérablement creusé son déficit budgétaire. Les experts ne voient désormais pas la Pologne intégrer la zone euro avant 2015.

Jana Mlcochova, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse