LISBONNE, 18 janvier (Reuters) - Plusieurs milliers de Portugais ont défilé mercredi à Lisbonne pour dénoncer les réformes du code du travail en cours d'adoption à la demande du Fonds monétaire international et de l'Union européenne.

Ils répondaient à l'appel de la CGTP, première confédération syndicale portugaise qui revendique 750.000 adhérents. La centrale n'est pas signataire de l'accord sur les réformes que le gouvernement a conclu cette semaine avec d'autres syndicats .

"Il n'y aura pas de répit", a averti Manuel Carvalho da Silva, secrétaire général de CGTP, s'adressant à 2.000 manifestants rassemblés devant le parlement. Ils avaient auparavant défilé dans le centre de la capitale sous des banderoles barrées de slogans tels que "Non au travail forcé. Non au licenciements".

La CGTP à lancé un nouvel appel à la mobilisation le 11 février, à l'occasion de l'examen au parlement des projets de réformes qui prévoient un assouplissement des procédures d'embauche et de licenciement, ainsi qu'une réduction des indemnités et des congés.

L'UGT, deuxième syndicat national, et plusieurs organisations patronales ont signé l'accord mercredi.

Le gouvernement de centre-droit de Pedro Passos Coelho s'est engagé à réformer le code du travail dans le cadre du plan d'aide international de 78 milliards d'euros visant à réduire le déficit budgétaire et à enrayé le creusement de la dette. (Andrei Khalip et Daniel Lavarenga, Jean-Philippe Lefief pour le service français)