Les États-Unis ont déclaré plus tôt en juin qu'ils attendaient une réponse constructive de l'Iran pour relancer l'accord de 2015 - en vertu duquel l'Iran a restreint son programme nucléaire en échange d'un allègement des sanctions économiques - sans questions "étrangères".

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a appelé la semaine dernière Washington, qui a quitté l'accord puis imposé des sanctions paralysantes à Téhéran sous l'administration Trump en 2018, à "être réaliste".

Il semblait sur le point de renaître en mars lorsque l'UE, qui coordonne les négociations, a invité les ministres à Vienne pour le sceller après 11 mois de pourparlers indirects entre Téhéran et l'administration du président Joe Biden.

Mais les discussions se sont enlisées depuis, principalement en raison de l'insistance de Téhéran pour que Washington retire le Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC), sa force de sécurité d'élite, de la liste des organisations terroristes étrangères (FTO) des États-Unis.

Deux responsables, l'un iranien et l'autre européen, ont déclaré à Reuters avant le voyage de M. Borrell que "deux questions, dont une sur les sanctions, restaient à résoudre", des propos que le ministère iranien des Affaires étrangères n'a ni démentis ni confirmés.

La France, partie à l'accord, a exhorté vendredi Téhéran à profiter de la visite de Borrell pour rétablir le pacte tant que c'est encore possible.