TRIPOLI, 1er décembre (Reuters) - L'armée libyenne a appelé les miliciens et les groupes armés à mettre fin à leur occupation de champs pétrolifères et de ports et de permettre la reprise des exportations d'hydrocarbures, mettant en garde contre le risque de voir la Libye sombrer dans l'anarchie.

Le Premier ministre Ali Zeidan n'est pour l'instant pas parvenu à mettre fin par la négociation à des occupations et des grèves menées par des vigiles, des fonctionnaires, des miliciens et d'autres groupes aux revendications diverses allant de l'autonomie à une meilleure répartition des richesses.

Selon les experts, la fermeture de ports et de certains sites d'exploitation pétrolière ont coûté à la Libye six milliards de dollars.

"Mettez fin sans condition à vos mouvements de grève afin que le pétrole puisse à nouveau atteindre les ports, que l'économie puisse repartir et que nous puissions bâtir un Etat et des forces armées", a dit le chef d'état-major libyen.

"Notre pays est menacé par la désintégration et l'anarchie", a-t-il ajouté dans un communiqué publié sur le site du ministère de la Défense, samedi soir.

L'armée a renouvelé la mise en garde déjà formulée par Ali Zeidan selon laquelle les milices qui n'auront pas intégré les forces armées le 15 décembre ne percevront plus de solde gouvernementale.

De nombreux combattants ont été inscrits sur les registres du personnel gouvernemental afin de les convaincre de coopérer, mais la plupart sont restés fidèles à leur tribus d'origine ou à leurs chefs militaires régionaux.

L'armée libyenne n'a pas précisé ce qu'elle envisageait de faire si sa mise en garde n'était pas suivie d'effet.

(Ulf Laessing; Pierre Sérisier pour le service français) ;))